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Pour disrupter le format traditionnel des talk-shows, Netflix mise notamment sur la révélation de l’humour américain, Hasan Minaj, qui cartonne avec son “Patriot Act”. En France, le service de streaming pourrait travailler avec Thierry Ardisson.
Si Netflix semble avoir trouvé la martingale pour imposer ses séries, ses documentaires ou encore ses drames sentimentaux parfaitement calibrés, le moins que l’on puisse dire est qu’il patine pour imposer ses talk-shows. Au cours des deux dernières années, Netflix a annulé, faute d’audience, trois émissions : « The Break With Michelle Wolf », « The Show de Joel McHale avec Joel McHale » et « Chelsea ». Et deux autres semblent menacés : « Norm Macdonald Has a Show » et “The Fix”, avec Jimmy Carr, DL Hughley et Katherine Ryan. Il faut dire que le talk-show traditionnel à l’américaine, largement copié en France, se nourrit de l’actualité et de la promotion des artistes invités. En streaming, l’exercice est donc plus délicat. Mais Netflix a peut-être trouvé la solution. Le service de vidéos en ligne teste plusieurs nouveaux formats très disruptifs. Le premier est animé par l’animateur culte David Letterman et s’appelle « Mon prochain invité n’est plus à présenter ». Une des raisons du succès est la présence de vedettes dénuées d’actualité et qui ne sont “plus à présenter”, comme Barack Obama, Kanye West ou Ellen DeGeneres.
Autre format intemporel, “Comedians in Cars Getting Coffee” de Jerry Seinfeld, un programme d’interviews qui a débuté sur le service de streaming Crackle avant que Netflix n’en achète les droits.
Mais le format le plus original reste le « Patriote Américain » présenté par l’humoriste Hasan Minhaj. Chaque épisode traite d’un sujet, comme les raisons du succès de Suprême, les prêts étudiants américains, le recul des droits civiques ou les drôles de méthodes de l’Arabie Saoudite. Épisode qui lui a valu une censure en bonne et due forme puisqu’il a été retiré de la version saoudienne de la plateforme, sur ordre du régime du très controversé Mohammed Ben Salman. Une censure parfaitement assumée par Netflix et Hasan Minhaj. Rien de tel, en effet, pour faire le buzz autour de l’émission.
Hasan Minhaj est une des révélations de l’humour aux Etats-Unis. Il est né en Californie d’une famille musulmane originaire du nord de l’Inde. Il incarne le tout premier présentateur “brown” d’un talk-show, du nom que les Américains donnent à leur communauté d’origine indienne et pakistanaise, quasiment absente du paysage médiatique. Il s’est fait connaître en intégrant le Daily Show en 2014 en tant que « correspondant politique indien » de l’émission, se servant de ses origines ethnique et religieuse et de son œil de trentenaire Millenial branché pour livrer des analyses drôles mais brillantes de son pays. Très vite à l’étroit dans ce format, il a travaillé deux ans sur « Patriot Act », un nom qui n’est pas choisi au hasard puisque c’est celui de la loi sécuritaire passée après le 11 septembre.
Une bonne façon pour Netflix qui avait déjà produit son spectacle Homecoming King de dépoussiérer le late show politique.
Et de donner quelques idées aux autres. Thierry Ardisson, qui s’est confié à Valeurs actuelles sur ces projets de rentrée, a expliqué qu’il pourrait devenir le premier animateur français à travailler avec deux mastodontes américains : Netflix et Amazon sur un nouveau format de talk-show. A priori le format devrait davantage être celui de David Letterman que d’Hasan Minhaj. Mais avec lui on ne sait jamais !
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