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La Mairie de Paris a décidé de passer à l’action. Irritée par les problèmes soulevés par les nouvelles formes de mobilité en libre-service qui ont débarqué en force dans la capitale française (vélos, trottinettes électriques…) au cours de ces derniers mois, la municipalité d’Anne Hidalgo a estimé qu’il était temps de frapper du poing sur la table pour remettre de l’ordre sur les trottoirs parisiens.
Dès lundi, plusieurs élus, notamment Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris, et Christophe Najdovski, adjoint à la maire de Paris chargé des transports, des déplacements, de la voirie et de l’espace public, avaient posé les bases d’une première feuille de route pour réguler ces nouvelles formes de mobilité dans une tribune publiée par Libération. «Nous ne souhaitons pas bannir ces nouvelles façons de se déplacer à Paris. […] Mais pour qu’elles proposèrent et servent l’intérêt général, les innovations doivent être accompagnées et encadrées par la puissance publique», avaient-ils estimé.
Il faut dire que la situation devient de plus en plus inquiétante avec la multiplications des accidents de trottinettes électriques. L’an passé, 284 blessés ont ainsi été dénombrés en France (+23% en un an), dont 49 à Paris (+19,5%), 33 en Seine-Saint-Denis (+50%) et 26 dans les Hauts-de-Seine (+13%).Apple-converted-space »>
1) Une campagne de communication pour garantir le respect de la sécurité des piétons
Pour éviter les accidents, la municipalité parisienne conseille le port du casque à tous les usagers de trottinettes et appelle au respect «complet» du Code de la route (dans lequel ne sont pas inscrites les trottinettes). En plus de recommander «la plus grande prudence», la Marie de Paris attire également l’attention des usagers de trottinettes «sur l’importance de faire spécifiquement attention aux piétons et notamment aux personnes les plus fragiles (personnes âgées, enfants, personnes en situation de handicap…)».
2) Écarter les trottinettes électriques des trottoirsApple-converted-space »>
Anne Hidalgo ne veut plus de trottinettes qui gênent la circulation des piétons sur les trottoirs. Pour cela, la Mairie de Paris entend mettre en place «des solutions spécifiques de stationnement» dans les semaines à venir. En attendant, la municipalité «tolère» le stationnement des trottinettes électriques en free-floating sur les trottoirs, à condition qu’il ne gêne pas «manifestement» (au milieu de la voie, devant l’entrée d’un commerce ou d’un immeuble…) la circulation des piétons. Si ce n’est pas le cas, la Mairie de Paris se réserve le droit d’infliger une amende et même de mettre les engins à la fourrière.
4) Création d’espaces de stationnementApple-converted-space »>
Avec plusieurs milliers d’utilisateurs, les opérateurs récoltent une quantité importante de données sur les déplacements en trottinettes électriques dans la capitale. Ces données intéressent la Mairie de Paris, qui souhaite y avoir accès. Estimant qu’elles sont «un bien commun», la municipalité veut obliger les opérateurs à les partager dans le cadre de la charte mentionnée plus haut.Apple-converted-space »>
La Mairie de Paris entend bien tirer profit de l’arrivée des trottinettes électriques. Considérant que les trottinettes électriques «utilisent l’espace public dans un but d’exploitation commerciale», la municipalité souhaite ainsi «ouvrir le débat de la redevance» à l’occasion du projet de loi Orientation des mobilités. Pour justifier la mise en place de cette mesure, la Ville de Paris indique qu’elle permettrait de faire face aux «nuisances et dépenses pour la collectivité (réalisation d’aires de stationnement, enlèvement de véhicules…)».
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Yalayolo Magazine