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Pour de nombreuses pépites de la French Tech, l’année 2018 sera celle de l’exécution de leurs projets, essentiellement concentrée autour des ressources humaines et du développement commercial.
Les investisseurs qui leur ont signé en chèque en 2017 seront particulièrement attentifs.
En 2017, plus de 2 milliards d’euros ont ainsi été investis dans le capital de startups françaises selon l’étude « State of European Tech » 2017 du fonds de capital-risque européen Atomico.
Plusieurs tours de tables ont concerné des opérations de plus de 30 millions d’euros, de la foodtech à la fintech en passant par des solutions dédiées aux entreprises.
Yalayolo Magazine France a choisi de vous présenter 15 entreprises françaises qui ont levé au moins 30 millions d’euros en 2017 et de vous donner les raisons pour lesquelles il faudra les surveiller de près en 2018.
15 — Frichti, 30 millions d’euros — Résister à Deliveroo en élargissant sa zone de chalandise en France et en améliorant ses algorithmes
Frichti, service de livraison à domicile de repas préparés, a obtenu 30 millions d’euros en 2017, auprès d’Alven Capital, Idinvest — ses actionnaires historiques — Verlinvest et Felix Capital, deux fonds belge et londonien.
C’est le principal enjeu des entreprises du secteur pour survivre: monopoliser beaucoup d’argent pour faire face aux coûts largement supérieurs aux recettes dans les premières années.
Cette manne financière doit aider Frichti à contrer la concurrence sur ce marché envié de la foodtech à Paris, incarnée notamment par Deliveroo, UberEats et Allo Resto, FoodChéri et PopChef. Pour y parvenir, Frichti — qui emploie 300 personnes — compte élargir son offre, sa zone de chalandise en France et améliorer sa technologie qui repose sur des algorithmes.
14. HR Path, 30 millions d’euros — Effectuer de la croissance externe
Spécialiste des solutions RH dédiée aux entreprises, HR Path a réalisé une levée de fonds d’un montant de 30 millions d’euros au printemps 2017, auprès d’Activa Capital, Ardian et Société Générale Capital Partenaires.
Ces financements serviront à la croissance à l’international, à réaliser des opérations de croissance externe et à accélérer les recrutements. Un rapprochement a déjà été effectue en Amérique du Nord l’an passé.
« Avec cette nouvelle levée de fonds, nous ne serons plus uniquement l’acteur majeur des solutions RH en France mais, nous allons également fortifier notre leadership en tant qu’acteur global des solutions RH », déclare François Boulet associé cofondateur d’HR Path, cité dans un communiqué.
Créée en 2001, HR Path emploie plus de 500 personnes et réalise 60 millions d’euros de chiffre d’affaires dans treize pays.
13 — GuestToGuest, 33 millions d’euros — Rivaliser avec Airbnb en atteignant le plus vite possible le cap du million d’utilisateurs
Le site d’échange de logements entre particuliers a levé 33 millions d’euros en début d’année auprès de la Maif et d’investisseurs privés historiques. Il a profité de cette opération pour racheter HomeExchange, une société américaine qui avait démocratisé le concept il y a 25 ans.
Son principal rival se nomme Airbnb. Pour prendre des parts de marché à l’Américain, GuestToGuest ambitionne de passer de 400.000 à 1 million d’utilisateurs d’ici 2019, en intensifiant son offre à l’international.
GuestToGuest se rémunère à travers une commission sur les services liés à ces échanges entre particuliers, que sont la caution, l’assurance et la vérification de l’identité.
12 — iAdvize, 32 millions d’euros — Conquérir les Etats-Unis depuis Boston et son écosystème unique
Startup de marketing digital, iAdvize a levé 32 millions d’euros auprès de Idinvest Partners, Bpifrance Large Venture et Quadrille Capital, pour financer sa croissance qui passe par l’ouverture d’un bureau à Boston.
La société nantaise souhaite profiter « d’un écosystème ‘retail’ fort » pour conquérir les Etats-Unis avec sa solution SAAS.
iAdvize, qui compte aujourd’hui 185 employés, prévoit de recruter plus de 200 personnes pour arriver à un effectif de 450 employés en 2020.
11. Kyriba, 38 millions d’euros — Mieux se vendre aux Etats-Unis avant d’envisager entrer en Bourse
Kyriba développe un logiciel SaaS de gestion de trésorerie et de management de risque de paiements. Elle a levé 45 millions de dollars — 38 millions d’euros — dans un tour de table mené conjointement par Iris Capital et Sumeru Equity Partners.
« Aujourd’hui, l’entreprise est profitable et a une performance exceptionnelle, mais elle a besoin d’un coup d’accélérateur, notamment pour avoir une meilleure assise aux Etats-Unis », explique Curt Gunsenheimer, senior partner chez Iris Capital, dans Les Echos.
Kyriba est utilisée par 45.000 personnes dans 1000 entreprises. La société d’affacturage de la Société Générale développe par exemple ses offres de financement fournisseurs en s’appuyant sur la technologie Kyriba.
Une introduction en bourse est envisagée à moyen terme.
10. Younited Credit, 40 millions d’euros — Développer sa solution de crédit à la consommation auprès d’assureurs, banques ou opérateurs télécoms à l’instar de son partenariat avec N26
Younited Credit, plateforme de prêts aux particuliers, fait partie de ces trois-quatre startups françaises sur lesquelles les observateurs s’accordent pour dire qu’elle a le potentiel de devenir une licorne — ces sociétés dont la valorisation dépasse le milliard de dollars. En six ans, elle a levé 103 millions d’euros dont 40 millions en septembre 2017.
Face à Sofinco, Cetelem, Cofinoga ou Cofidis, les trois fondateurs misent sur leur technologie d’intelligence artificielle et la vente en marque blanche, sous forme d’API, pour des partenaires qui souhaiteraient faire du crédit à la consommation. Un premier partenariat vient d’être signé avec la banque mobile N26.
Selon la Banque Centrale Européenne, il y a 315 milliards d’euros d’encours de crédits à la consommation en zone euro dont 153 milliards rien qu’en France. La part de marché de Younited Credit à ce jour dans l’Hexagone est de 0,2%…
9. Algolia, 46 millions d’euros — Proposer son interface rivale d’Amazon et Google partout, et notamment en Asie
La startup franco-américaine Algolia, créée par Nicolas Dessaigne et Julien Lemoine, a levé 53 millions de dollars lors d’un second tour de table mené par le fonds anglo-saxon Accel, qui avait investi dans Facebook, Slack, Dropbox et Spotify….
Ce nouvel apport financier sera utilisé pour commencer son expansion internationale en Asie et être capable d’affronter Amazon et Google.
Fondée en 2012, Algolia propose une interface aux entreprises pour qu’elles puissent intégrer un moteur de recherche sur leurs sites et applications. En ce sens, Algolia reproduit l’expérience de Google, qui a habitué les internautes à une recherche en ligne intuitive, pertinente et rapide.
La startup gère déjà 25 milliards de recherches sur plus de 8000 sites et applications mobiles chaque mois.
8. Blade, 51 millions d’euros — Atteindre 100.000 utilisateurs en se développant prioritairement en Angleterre et en Allemagne
Nick Suppipat, entrepreneur thaïlandais, est le principal investisseur de Blade, une entreprise de cloud gaming basée à Paris qui a réuni 51 millions d’euros en 2017 dans une levée de fonds à laquelle a participé le co-fondateur de Vente-Privée Michaël Benabou.
La startup veut se débarrasser de l’ordinateur physique, offrant un puissant PC dans le cloud pour un abonnement mensuel. Vous vous connectez aux serveurs de Blade avec un ordinateur léger et en théorie les serveurs de Blade s’occupent des rouages informatiques. Le service cible pour l’instant principalement les gamers mais Blade veut s’étendre en dehors de la France, au Royaume Uni et en Allemagne grâce à ses nouveaux financements.
Convaincue de son concept, la startup — cofondée par Stéphane Héliot, Acher Criou et Emmanuel Freund en 2015 — vise 100.000 clients pour la fin de l’année 2018.
7. Tinubu Square, 53 millions d’euros — Ouverture d’un laboratoire d’innovation en Amérique du Nord autour de l’IA et de la blockchain
Editeur français de solutions de gestion du risque de crédit commercial, Tinubu Square a réussi à lever 53 millions d’euros auprès de Long Arc Capital et de bpifrance. Elle va en profiter pour « poursuivre sa croissance dans les zones où la société est déjà implantée, de faire évoluer ses solutions et de s’ouvrir à de nouveaux segments de marché », indique l’entreprise dans un communiqué.
Tinubu Square va notamment ouvrir un « Lab » en Amérique du Nord pour intégrer l’intelligence artificielle, les blockchains et les Data Analytics à ses solutions.
A travers l’analyse de données, une aide à la décision et l’automatisation de processus, Tinubu Square propose aux assureurs crédit, aux banques et institutions financières et aux entreprises multinationales de réduire leur exposition au risque et leurs coûts financiers.
Plus de 250 sociétés de toutes tailles à travers le monde travaillent avec Tinubu Square. Créée en 2001, la société possède son siège à Paris et elle est présente à Londres, New York,Montréal, Singapour et Mumbai.
6. Vestiaire Collective, 58 millions d’euros — Vendre ses vêtements et accessoires de luxe aux Etats-Unis et en Asie
Le site de vente de vêtements et d’accessoires de luxe et de mode d’occasion entre particuliers a levé 116 millions d’euros auprès également de Zadig & Voltaire, Ventech, Balderton Capital et Condé Nast. Le dernier tour de table date d’il y a un an, pour 58 millions d’euros.
Déjà présent en Europe, Vestiaire Collective va utiliser cet apport financier pour amplifier ses ventes aux Etats-Unis, débutées en 2015, et démarrer son expansion en Asie. Le site revendique 600.000 pièces disponibles sur sa plateforme.
L’entreprise réalise déjà 65% de son chiffre d’affaires hors de France. 120 personnes devraient être recrutées.
5. ManoMano, 60 millions d’euros — Recruter des développeurs et data-scientists pour devenir le Amazon du bricolage
Le site de vente de produits de bricolage et de jardinage ManoMano a levé 60 millions d’euros en série C menée par General Atlantic, investisseur de Snapchat ou Uber,Piton Capital, Partech Ventures et Bpifrance. La startup — 89 millions d’euros de chiffre d’affaires — veut devenir le Amazon du bricolage.
La plateforme française va utiliser cet argent frais pour recruter de nouveaux profils de développeurs et data-scientists, les salariés de l’entreprise et intensifier ses opérations de marketing dans les nouveaux pays.
4. Doctolib, 61 millions d’euros — Recruter 50 nouveaux ingénieurs
Doctolib a levé 61 millions d’euros en deux fois à dix mois d’intervalle, Après un tour de table de 26 millions d’euros, la plateforme de prise de rendez-vous médicaux a annoncé fin novembre avoir bouclé un nouveau tour de 35 millions d’euros.
En comprenant les précédentes levées de fonds de Doctolib, la startup fondée en 2013 par Stanislas Niox-Chateau, Jessy Bernal et Ivan Schneider approche ainsi des 90 millions d’euros levés depuis sa création. Avant cette dernière levée de fonds, sa valorisation était estimée à 100 millions d’euros.
3. Ivalua, 64 millions d’euros — Passer de 200 à 400 personnes avec une croissance prévue en Asie
Editeur d’une solution de gestion des achats pour les entreprises, Ivalua a réussi une levée de 70 millions de dollars — 64 millions d’euros environ — auprès de KKR en avril 2017, devenu actionnaire aux côtés des fondateurs et d’Ardian.
La société revendique plus de 250 clients de premier plan dans le monde comme, Honeywell, la ville de New York, Veolia, Orange, Michelin, ou encore Deutsche Telekom. Elle a réalisé plus de la moitié de ses 32 millions de chiffre d’affaires aux Etats-Unis.
L’Asie doit désormais servir de relais de croissance — ses dirigeants prévoyant de passer de 200 à 400 salariés d’ici 2019.
Basé à Paris et à Redwood City, Ivalua a été créé en 2000 par son actuel PDG, David Khuat-Duy.
2. Oodrive, 65 millions d’euros — Croissance externe et développement poussé en Europe
Solutions de sauvegarde de fichiers et de signature électronique dans le cloud pour les professionnels, Oodrive a annoncé avoir levé 65 millions d’euros au premier trimestre 2017 auprès des investisseurs Tikehau Capital, MI3 et NextStage.
« Le but est de faire de la croissance externe et d’accélérer dans les pays européens où nous sommes déjà présents, tout particulièrement en Allemagne’, note Stanislas de Rémur, le PDG, dans Les Echos.
Fondée en 2000 parStanislas de Rémur, Edouard de Rémur et Cédric Mermilliod, l’entreprise réalise 40 millions d’euros de chiffre d’affaires, compte 350 salariés et équipe près de 15 000 organisations dans plus de 90 pays.
1. Actility, 70,6 millions d’euros — Accélérer le déploiement des objets connectés dans le monde
Spécialisée dans l’internet des objets (IOT), l’entreprise bretonne a levé 75 millions de dollars (70,6 millions d’euros) à l’occasion d’un quatrième tour de table au printemps 2017. Cet argent doit lui servir à recruter 50 personnes à court terme, réaliser de la croissance externe et développer les cas d’usage industriels, en France et à l’international (Amérique du Nord, Chine).
L’entreprise déploie des réseaux bas débit longue portée pour le compte d’opérateurs, supervise ces réseaux, active des objets connectés — comme par exemple des capteurs à incendie, des chauffages dans les bâtiments etc.
Mais c’est surtout sa place de marché, qui rassemblera 500 fournisseurs d’ici un an, qui a attiré les investisseurs et porte les espoirs de croissance fulgurante.
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