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Le gouvernement français a demandé jeudi 11 décembre des sanctions dans l’affaire de la contamination à la salmonelle de laits pour bébé Lactalis, qui touche le premier groupe laitier français ainsi que la grande distribution.
En effet, Leclerc, Auchan, Carrefour, Système U ont reconnu avoir continué de vendre des produits Lactalis malgré un rappel de ces produits lancée début décembre.
Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, a déclaré jeudi:
« Cette affaire est grave. Elle a donné lieu à des comportements inacceptables qui devront être sanctionnés. »
La justice a ouvert le ouvert le 22 décembre 2017 une enquête préliminaire pour « blessures involontaires », « mise en danger de la vie d’autrui », « tromperie aggravée » et « inexécution d’une procédure de retrait ».
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a effectué 2500 contrôles depuis le 26 décembre 2017 au cours desquels 30 grandes surfaces, 44 pharmacies, 12 hôpitaux, trois grossistes et deux crèches ont été identifiés comme détenant encore des boîtes de lait infantile suspect.
La DGCCRF effectuera à partir de la semaine prochaine 2500 contrôles supplémentaires pour vérifier l’effectivité du retrait des lots visés.
Selon Bruno Le Maire, la filière laitière et tout un pan de l’industrie agroalimentaire française risquent d’être affectés, ce qui soulève une question pour l’emploi:
« Les enjeux sur la réputation de la filière agroalimentaire française, sur les exportations et donc sur l’emploi (…) sont suffisamment importants pour (…) qu’on aille jusqu’au bout de cette affaire, qu’on établisse les responsabilités de chacun. »
Voici une chronologie de la crise sanitaire qui est passée rapidement de la catastrophe industrielle au sujet politique:
- 2 décembre 2017: le ministère de la Santé ordonne le retrait de 12 lots de lait infantile de trois marques différentes, suspectés d’avoir provoqué la contamination de 20 nourrissons par des salmonelles.
- 8 décembre: Lactalis suspend les activités de son usine de Craon (Mayenne), où a été fabriqué le lait contaminé.
- 9 décembre: Bruno Le Maire « se substitue à l’entreprise défaillante » Lactalis et ordonne le retrait de 600 lots, soit 11.000 tonnes, de lait après la contamination de cinq autres nourrissons.
- 10 décembre: Début du rappel ordonné par le gouvernement.
- 21 décembre: Lactalis rappelle la totalité des produits fabriqués ou conditionnés dans son usine de Craon en Mayenne depuis le 15 février 2017. Le groupe ouvre une enquête sur le site, qui ferait l’objet d’une « contamination dispersée » suite à de travaux réalisés au premier semestre 2017.
- 22 décembre: Le pôle santé publique du parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire pour « blessures involontaires », « mise en danger de la vie d’autrui », « tromperie aggravée par le danger pour la santé humaine » et « inexécution d’une procédure de retrait ou de rappel d’un produit d’origine animale ou de denrée en contenant préjudiciable à la santé ». Elle est confiée aux gendarmes de la section de recherche d’Angers et à ceux de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP).
- Mardi 9 janvier 2018: Le numéro un de la distribution alimentaire en France, Leclerc, reconnaît avoir vendu 984 produits Lactalis après le rappel du 21 décembre 2017. « Il semblerait que ce dysfonctionnement soit la résultante de la succession d’informations (3 rappels de produits, sur des lots différents, ont été lancés les 2, 10 et 21 décembre 2017) », justifie Leclerc.
- Mercredi 10 janvier: Auchan, Carrefour et Système U admettent également avoir écoulé des produits Lactalis malgré le rappel du 21 décembre. En cause selon Auchan: une « livraison postérieure aux opérations de retrait exécutées précédemment. »
- Le même jour, le PDG d’Intermarché, Thierry Cotillard, annonce qu’Intermarché arrête « définitivement » de commercialiser des laits pour bébé Lactalis de marque Milumel et bloquera en caisse tout produit objet d’une mesure de retrait.
- Jeudi 11 janvier: Bruno Le Maire annonce à la presse qu’il veut des sanctions. Les acteurs de la distribution sont convoqués jeudi soir à Bercy pour s’expliquer.
- Le même jour, Lactalis annonce la mise au chômage partiel des 250 salariés de son site de Craon jusqu’au 4 février.
- Vendredi 12 janvier: La direction de Lactalis est convoquée à Bercy.
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