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Les télécoms confirment leur rôle de vedette chez le géant français Bouygues: en pleine forme, ils lui permettent de s’orienter vers une hausse de son bénéfice net cette année, compensant une série de mauvaises nouvelles dans la construction.
« Stratégiquement, chez Bouygues, ce qui joue le rôle d’un métier à cash flow régulier et élevé ce sont les télécoms« , alors que « la construction, par définition, est un métier dans lequel (…) vous pouvez avoir des accidents« , a résumé jeudi Philippe Marien, directeur général délégué, lors d’une conférence de presse.
300 millions d’euros
« Bouygues a choisi les télécoms, Vinci a choisi les concessions« , c’est-à-dire l’exploitation d’autoroutes et d’aéroports, a-t-il illustré, faisant référence à son principal concurrent français dans le bâtiment. Illustration de cet état de fait, la division télécoms représente désormais, à plus de 300 millions d’euros, le premier contributeur au bénéfice net du groupe, sur la base des neuf premiers mois de l’année.
Cet essor, réalisé à l’aide d’une accélération de la conquête d’abonnés au troisième trimestre dans la téléphonie mobile comme dans la fibre, atténue un ralentissement du rythme de la croissance du bénéfice net du groupe, même si le chiffre d’affaires accélère un peu à 25,2 milliards d’euros entre janvier et septembre. Sur les neuf premiers mois de l’année, le bénéfice net s’est établi à 772 millions d’euros, soit une hausse de 8,3% par rapport à la même époque de 2017. Bouygues ne le détaille pas sur le seul troisième trimestre, mais, après une hausse de quelque 18% au premier semestre, le rythme s’est manifestement atténué entre juillet et septembre.
L’impact des « accidents »
La cause de ce ralentissement n’est pas une surprise: ce sont les « accidents » évoqués par M. Marien dans la construction, l’autre grande activité de Bouygues. Le groupe en avait fait état dès la mi-octobre, abaissant ses prévisions et prenant alors de court des investisseurs qui ont fait chuter son titre en Bourse. Le groupe a en particulier subi des contretemps et des résiliations sur des projets au Royaume-Uni et en Irlande. Il pâtit aussi en France de mauvaises performances de Colas, filiale spécialisée dans les travaux sur les infrastructures de transports, à la suite de conséquences plus lourdes que prévu de la grève de la SNCF en début d’année.
Bouygues a confirmé jeudi l’abaissement de prévisions signalé dès la mi-octobre: il s’attend à une stagnation ou une légère baisse en 2018 de son bénéfice opérationnel courant, indicateur représentatif de ses performances. Les « tendances lourdes de marché ne changent pas en dépit de l’accident ponctuel que nous avons eu« , a cependant rappelé M. Marien. « Les activités en difficulté seront moins en difficulté en 2019. »
Un contrat remporté en partenariat avec Lendlease et Samsung
A ce titre, le carnet de commandes, indicateur avancé de la construction, laisse présager d’un avenir meilleur: à un niveau sans précédent, il progresse nettement par rapport à un an plus tôt. Déjà supérieure à la moitié, la part de l’international augmente encore dans ce carnet. A ce sujet, le groupe a, parallèlement à ses résultats, annoncé avoir remporté un contrat pour construire une autoroute en Australie, au sein d’une coentreprise avec l’australien Lendlease et le coréen Samsung.
Reste que pour l’heure, les télécoms, malgré leur part nettement minoritaire dans le chiffre d’affaires, se révèlent comme le moteur du bénéfice net de 2018, même s’il profite aussi d’une nette amélioration des résultats du constructeur ferroviaire Alstom dans lequel Bouygues détient une participation. Plus que jamais, après des années de rumeurs de rachats entre les quatre acteurs français du secteur – Bouygues, Free, Orange et SFR -, « Bouygues Telecom n’est pas à vendre, (…) encore moins compte tenu de la très bonne dynamique que nous vivons« , a prévenu M. Marien.
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Yalayolo Magazine