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Les Emirats arabes unis rêvent de construire une ville habitable sur Mars d’ici un siècle.
Mais la première ville spatiale pourrait bien se trouver sur la Lune, avec le concept d’une implantation permanente baptisé « Moon Village », initié par l’Agence spatiale européenne (ESA).
Comme l’a rappelé le directeur général de l’ESA Jan Wörner lors de sa conférence annuelle, il ne s’agit « pas d’un projet mais d’un concept ouvert », qui prendrait forme en « regroupant toutes les offres et les demandes pour créer quelque chose de grand ».
L’idée serait « de demander à tous les acteurs intéressés [ndlr: dans le privé et le public] ce qu’ils offrent, que ce soit dans la science, l’atterrissage, les robots, et ce qu’ils demandent en échange », a précisé le DG de l’ESA, à l’origine de ce concept.
Dans une interview accordée à nos confrères du Parisien, l’ex-astronaute Claudie Haigneré, aujourd’hui conseillère auprès du directeur général de l’ESA, a expliqué en quoi ce « Moon Village » est emblématique d’un changement majeur par rapport à toutes les entreprises menées depuis le début de la conquête spatiale:
« C’est un concept si riche que nous sommes obligés d’inventer de nouvelles formes d’alliances avec les acteurs du monde de l’industrie et de l’ouvrir à une coopération internationale élargie. Jusqu’à récemment, les agences spatiales étaient les commanditaires, et l’industrie ne faisait que répondre à des appels d’offres institutionnels. Désormais, nous sommes face à de nouveaux acteurs, comme Jeff Bezos ou Elon Musk, qui ont leurs propres feuilles de route. Comment va-t-on co-agir avec ces nouveaux acteurs? »
La scientifique et ex-ministre, qui a été la première Française à aller dans l’espace en 1996, est ensuite revenue plus en détail sur ce concept de « Moon Village » et sur ses objectifs:
« Jusqu’à présent, nous n’avons jamais passé plus de soixante-douze heures sur la Lune, à l’occasion de simples visites exploratoires. Y construire un village, cela signifie penser l’expansion de notre société sur une autre surface que la Terre. C’est un projet de civilisation! Et c’est aussi une étape intermédiaire sur le chemin qui mène à la planète Mars. »
Par ailleurs, le « Moon Village » permettrait de savoir comment le corps humain s’adapte, sur le long terme, aux effets d’une gravité réduite et serait un endroit idéal pour « développer des technologies d’extraction de l’eau des glaces polaires, y conduire des forages, voire exploiter les ressources de notre satellite en terres rares, en titane et en hélium 3 », a précisé Claudie Haigneré au Parisien.
Lors de son point presse la semaine dernière, Jan Wörner, directeur général de l’ESA, a par ailleurs souligné que le « Moon Village » n’avait pas pour but de se substituer à la Station spatiale internationale (ISS), opérationnelle depuis 1998 et techniquement certifiée jusqu’en 2028.
Il a tout de même ajouté qu' »il est clair que la mission de l’ISS prendra fin un jour » et « il faut s’y préparer ».
Hormis le « Moon Village », d’autres missions sur la Lune sont en cours de préparation ou en réflexion:
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