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En plus d’être l’occasion de voir des milliers d’animaux débarquer à Paris et de goûter à des produits régionaux qui viennent des quatre coins de la France, le Salon international de l’agriculture (SIA), qui s’est tenu du 24 février au 4 mars, permet également de voir à quoi ressemble le monde agricole d’aujourd’hui et de demain. Et à en croire la place de plus en plus importante des nouvelles technologies au salon, son futur sera connecté.
Le SIA a même mis en place un espace « Agri 4.0 » dédié à l’innovation et au numérique, au sein duquel se trouve le stand de l’association La ferme digitale, qui rassemble une vingtaine de startups de l’agritech.
Créé en 2016, le salon indique que l’espace est passé de 95 à 500m² en seulement trois ans. Yalayolo Magazine France s’est donc rendu au pavillon 4 de la Porte de Versailles pour voir comment les nouvelles technologies veulent changer l’agriculture.
Premier constat, ces innovations concernent majoritairement les cultivateurs, et principalement les céréaliers et viticulteurs.
Voici six objets innovants vus au Salon de l’agriculture qui donnent une idée de ce à quoi pourrait ressembler le futur de la profession:
Développé par la société SITIA et l’Irstea (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture), le robot PUMAgri fonctionne avec un moteur hybride gasoil/électrique ou en 100% électrique. Il sera commercialisé en 2019, à destination des maraîchers et des viticulteurs.
Il dispose d’un attelage trois points comme n’importe quel tracteur, auquel on peut accrocher plusieurs types d’outil. Ici, le robot est équipé pour désherber.
Les lames au centre permettent de déraciner les herbes qui poussent entre les rangées, tandis que les lames circulaires sur les côtés vont se glisser entre les plants à l’intérieur même des rangées. Le robot est donc capable de travailler de façon plus précise qu’un tracteur. Il se guide de façon autonome grâce à des capteurs et des caméras 3D.
Ce drone qui permet de cartographier les champs pour savoir quelles parties doivent être traitées.
La société Airinov (qui appartient à Parrot) utilise des drones équipés de capteurs (dans la boite verte au centre) qui survolent les parcelles à 150 mètres d’altitude afin de les cartographier. Airinov vend ce service aux coopératives ou négoces.
Il permet aux exploitants de connaitre l’état de santé de leurs plants et notamment quelles sections doivent être traitées. Chaque drone peut cartographier 400 hectares de terre par jour.
Les drones recueillent des données précieuses qui permettent aux exploitants de travailler différemment.
Exametrics utilise aussi des drones pour récolter des données concernant la santé des plants de vigne. Cela permet également de connaitre précisément le niveau de maturité de la parcelle, la topographie du terrain, pour savoir comment l’eau ruisselle, ou encore de mesurer le volume de bois et feuillage.
Henri Borreil, le co-fondateur de la société, explique que ces drones aident les agricultures à optimiser la quantité d’intrants (engrais, produits phytosanitaires), en ne traitant que les plants qui le nécessitent vraiment, et à prévoir le rendement des parcelles.
Des informations précieuses, mais qui impliquent un changement de comportement de la part des agriculteurs pour qu’elles soient vraiment utiles. Henri Borreil observe d’ailleurs une forme de réticence de la part de certaines grandes coopératives, qui ont du mal à adapter leurs méthodes de travail.
Cet autre appareil est utilisé pour larguer des capsules qui contiennent des micro-insectes s’attaquant aux papillons qui ravagent les champs de maïs.
Ces micros-insectes baptisés « trichogrammes » sont un prédateur naturel de la pyrale, une espèce de papillon qui s’attaque notamment aux champs de maïs.
Ce robot qui sert à cartographier les zones de vigne à traiter puis à pulvériser les plants en fonction des besoins.
Plus petit que le PUMAgri, ce prototype porté par l’Irstea peut travailler en binôme avec un autre robot situé de l’autre côté de la vigne et équipé pour recueillir le surplus de produits et réduire la pollution.
Le boitier, développé par la startup Karnott, se fixe à n’importe quel engin et permet de savoir combien de temps il a été utilisé, quelle distance a été parcourue et quelle surface a été travaillée. Il détecte les vibrations de la machine et se met en route automatiquement.
Ces informations sont importantes pour les agriculteurs qui partagent leur matériel, notamment dans le cadre des CUMA (Coopérative d’utilisation de matériel agricole), afin que les frais d’utilisation soient partagés de façon transparente et équitable. Ils n’ont plus besoin de le noter dans un cahier ou de saisir les données sur ordinateur.
Ce paillage artificiel empêche les mauvaises herbes de pousser et récupère les eaux de pluie.
Développée par la startup Inovinéa et l’Irstea, ces plaques remplacent les paillis végétaux ou en plastiques — qui prennent la forme de bâches trouées à travers lesquelles poussent les plantes.
Contrairement à ces équipements qui s’abiment avec le temps et qui asphyxient le sol, l’Irstea promet que ce paillage artificiel a une durée de vie de 30 ans et permet à l’air de circuler sous le plastique, pour que s’y développe une faune (escargots, vers de terre) qui activent les propriétés biologiques du sol. Il sera commercialisé au cours de l’année 2018.
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Yalayolo Magazine