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Fin de semaine sanglante sur les cryptos. Le bitcoin s’effondre de 7% vendredi soir et enregistre une baisse de 19% sur les sept derniers jours. Ce n’est pas vraiment mieux du côté des autres cryptomonnaies, l’ether chute dans des ordres comparables (-4% et 19%). Ripple, bitcoin cash ou encore litecoin tirent également la langue, emportés par la dégringolade du bitcoin. Ce phénomène est devenu une habitude : quand le roi des cryptomonnaies attrape un rhume, l’ensemble du secteur éternue.
L’histoire du bitcoin a montré qu’il n’y avait pas forcément besoin d’actualité pour faire plonger les cours. C’est dû, en partie, à la sensibilité de certains investisseurs tentés de vendre leurs crypto-actifs à la moindre chute à deux chiffres (et c’est très courant !). Or, ces derniers jours ont été marqués par des nouvelles majeures qui sont de nature à effrayer les marchés. Nous en décelons principalement trois.
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1. La SEC accélère sur la régulation
La Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme de la Bourse américaine, a annoncé mercredi qu’elle recommandait aux plateformes d’échange de s’inscrire auprès de ses services. Elle considère que certaines d’entre elles ont une activité qui s’apparente à de l’échange de titres financiers et tombent ainsi sous le coup de la loi fédérale. Si c’est le cas, elles doit remplir un certain nombre de règles pour opérer légalement sur le sol américain (transparence des échanges, informations sur les clients, etc.). Sans quoi leurs services pourraient être bloqués. Cela constituerait une sacrée tuile pour elles : les États-Unis pèsent 44% des transactions mondiales en bitcoins. Avoir accès à ce marché est vital.
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2. Piratage de la 3ème plus grosse plateforme d’échange
Le secteur des cryptomonnaies a retenu son souffle, mercredi, quand la plateforme d’échange Binance a suspendu les retraits pendant plusieurs heures. Elle est la troisième plus importante du monde en volume et le piratage de MtGox, en 2014 a montré qu’un exchange majeur pouvait faire s’écrouler tout le marché.
Binance a expliqué la raison sur son blog le lendemain : des pirates ont dérobé les accès de plusieurs clients fin février (via du phishing) et créé programme pour passer des ordres à distance à leur insu. Ceux-ci ont été passés simultanément mercredi pour acheter du Viacoin, une petite cryptomonnaie très peu liquide et dont le cours peut facilement exploser si suffisamment de personnes l’achètent en même temps. Leur but était d’attendre que le cours explose pour revendre leurs propres Viacoins contre des bitcoins et les retirer rapidement de Binance. Un plan parfait, sur le papier.
Binance explique avoir repéré la manigance et bloqué tous les retraits vers l’extérieur le temps d’identifier les malfrats (ce qui a été fait). Leurs avoirs ont été gelés. Malheureusement, les clients victimes devront garder les Viacoins achetés à leur insu : étant donné qu’aucun échange n’a été réalisé vers le compte d’un pirate, ils sont irréversibles.
Cette mésaventure montre à quel point il faut faire attention avec la sécurité des plateformes. Dans ce cas, une authentification en deux étapes aurait empêché les pirates de commettre leur larcin. Les victimes sont des utilisateurs qui ne l’avaient pas activé.
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3. Le liquidateur de MtGox inonde le marché
Le procureur Nobuaki Kobayashi, l’homme en charge de la liquidation des actifs de la plateforme d’échange japonaise MtGox, a révélé mercredi qu’il avait vendu 35.841 bitcoins pour 362 millions de dollars et 34.008 bitcoins cash pour 45 millions de dollars depuis décembre dernier. Cette annonce est une menace pour l’équilibre global du bitcoin : le liquidateur est ce qu’on appelle une “whale” dans le crypto-lexique (“baleine” en français). Il a tellement de bitcoins que chaque vente massive est susceptible d’affecter le cours à la baisse. Au moment de la faillite de MtGox, la compagnie dirigée par le Français Mark Karpelès détenait 200.000 bitcoins
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Sur les adresses bitcoin appartenant à MtGox, le site spécialisé TrustNodes relève une vente de 2000 bitcoins le 18 décembre, 6000 bitcoins le 22 décembre, 8000 bitcoins le 17 janvier, 6000 bitcoins le 31 janvier et 18.000 bitcoins le 5 février. Nobuaki Kobayashi n’a pas précisé comment il comptait procéder dans les mois à venir, ce qui n’a pas rassuré les investisseurs.
La manière de procéder de la justice japonaise diffère du FBI dans l’affaire Silk Road. Après la fermeture du “eBay de la drogue” en 2014, l’agence américaine a organisé une vente aux enchères en dehors des plateformes des 144.336 bitcoins saisis
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