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Le déficit public français a atteint l’équivalent de 2,6% du produit intérieur brut en 2017, soit une baisse de 0,8 point par rapport à 2016, ce qui permet à la France de revenir dans la norme du pacte de stabilité européen pour la première fois depuis dix ans, annonce ce lundi 26 mars 2018 l’Insee.
C’est inférieur à l’objectif de 2,9% affiché par le gouvernement dans sa trajectoire des finances publiques actualisée à la fin de l’été dernier et s’inscrit à son plus faible niveau depuis 2007, juste avant la crise.
On parle de déficit public lorsque les dépenses publiques — de l’Etat, des collectivités locales et des administrations de Sécurité sociale — pour une année sont supérieures aux recettes publiques.
Mais malgré cette baisse, ce niveau de déficit demeure un problème.
S’il a salué une « bonne nouvelle » confirmant la stratégie mise en oeuvre par l’exécutif, le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a ainsi rappelé sur franceinfo que « ça veut dire qu’on continue à dépenser trop d’argent. »
« Parce que le déficit public reste encore trop important, (…) nous sommes obligés d’emprunter, nous sommes obligés de nous endetter« , a-t-il déploré en rappelant que la réduction de la dette restait « un objectif prioritaire ».
Ainsi, l’INSEE fait état dans le même temps d’une hausse de 65,9 milliards d’euros de la dette publique de la France l’an passé, supérieure à celle de 2016 (+51,3 milliards). Elle atteint 2.218,4 milliards d’euros, soit l’équivalent de 97,0% du PIB contre 96,6% un an plus tôt.
La Commission européenne a déjà laissé entendre en novembre dernier que la France devrait sortir rapidement de la procédure pour déficit excessif dont elle fait l’objet depuis 2009, qui suppose qu’elle parvienne à le ramener sous 3,0% du PIB durant deux années consécutives.
Le déficit public 2017, qui agrège les soldes des comptes de l’Etat, des collectivités locales et des administrations de Sécurité sociale, a atteint 59,3 milliards d’euros contre 75,9 milliards un an plus tôt.
Pour l’INSEE, l’amélioration est à mettre au compte de deux acteurs:
- l’Etat, dont le besoin de financement s’est élevé à 64,3 milliards d’euros contre 73,8 milliards en 2016,
- et des administrations de sécurité sociale, qui ont dégagé un excédent de 5,1 milliards d’euros, le premier depuis 2008, après un déficit de 2,2 milliards en 2016. Le déficit de la Sécurité sociale n’a jamais été aussi bas depuis 15 ans.
Les dépenses publiques ont augmenté globalement de 2,5% l’an passé — les seules dépenses de fonctionnement progressant de 2,2% sous l’effet notamment de la hausse du point d’indice de la fonction publique en février 2017. Elles ont atteint 56,5% de la richesse nationale l’an passé, soit 0,1 point de moins qu’en 2016.
Les recettes ont bondi parallèlement de 4,0%, avec notamment des hausses de 5,2% des impôts sur le revenu et le patrimoine, de 4,6% des impôts sur les produits et la production et de 3,5% des cotisations sociales perçues. Le taux de prélèvements obligatoires atteint un nouveau record de 45,4% du PIB, contre 44,6% un an plus tôt.
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