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Twitter a engrangé son premier bénéfice annuel en 2018, fait bien mieux que prévu par Wall Street et promis d’intensifier encore ses efforts pour éliminer les fausses nouvelles et la violence, mais cela coûte cher et le réseau social a du mal à élargir son audience. Les investisseurs étaient mécontents et l’action a chuté jeudi de 9,85% sur la place new-yorkaise, même si 2018 marque la première année profitable pour le réseau social, avec un bénéfice net de 1,206 milliard de dollars, contre une perte de 108 millions un an plus tôt.
Au 4ème trimestre, Twitter a engrangé un bénéfice net de 255 millions de dollars en hausse de 28% pour un chiffre d’affaires de 909 millions de dollars (+24%) dont 791 millions tirés de la publicité (+23%), là où les analystes attendaient 869,5 millions. En revanche, le réseau aux 280 caractères avait seulement 321 millions d’usagers mensuels actifs (MAU) pendant les trois derniers mois de 2018, soit 9 millions de moins sur un an et 5 millions de moins par rapport au seul troisième trimestre.
Un réseau plus sain pour une meilleure croissance
L’entreprise, qui se débat comme les autres grands réseaux sociaux avec des contenus violents, haineux ou tentant de disséminer de fausses informations, attribue l’essentiel de cette baisse des usagers à ses efforts pour nettoyer son fil de ces contenus indésirables. Une conversation plus saine sur le réseau « est un vecteur de croissance sur le long terme et que c’est la bonne chose à faire pour les gens sur Twitter et le reste du monde« , a affirmé Jack Dorsey, PDG et co-fondateur du réseau, lors d’une conférence téléphonique avec des analystes financiers. Il a promis que cela restait la priorité de l’entreprise pour 2019 et souligné que Twitter était devenu « trois fois plus efficace » pour éliminer ces messages indésirables.
Lui-même s’est retrouvé critiqué récemment pour des tweets jugés déplacés lors d’un voyage en Birmanie où il avait omis d’évoquer la persécution des Rohingyas. Twitter se voit souvent reprocher de tarder à éliminer un compte à problème mais aussi d’en supprimer arbitrairement. « Nous essayons de trouver des moyens de minimiser le taux d’erreurs mai aussi de mettre sur pied une procédure d’appel beaucoup plus rigoureuse » pour rétablir un compte supprimé par erreur, a promis Jack Dorsey. Ces efforts, qui vont se poursuivre et s’intensifier en 2019 selon M. Dorsey, coûtent de l’argent et Twitter a indiqué que pour l’ensemble de l’exercice 2019, il tablait sur une hausse de 20% de ses dépenses opérationnelles.
L’engagement sur Twitter moins fort que pour Facebook ou Instagram
Pour mieux apprécier son impact, Twitter a introduit une nouvelle façon de mesurer l’audience du réseau: les usagers quotidiens monétisables (mDAU). Cet acronyme barbare recouvre les usagers qui viennent quotidiennement sur Twitter et qui utilisent la plateforme et des applications où ils peuvent être exposés à la publicité. Au quatrième trimestre, ces mDAU ont augmenté de 9% pour atteindre le chiffre de 126 millions sur un an dont 27 aux Etats-Unis et 99 millions ailleurs dans le monde. Même si Twitter souligne que cette mesure n’est pas comparable à celle de ses concurrents, la plateforme très prisée des journalistes, des politiciens ou encore des célébrités reste très loin du nombre de gens que peuvent attirer Facebook ou Instagram par exemple.
Cet indicateur « confirme ce que nous pensions, à savoir que l’engagement sur la plateforme Twitter est moins fort que pour ses pairs, ce qui pourrait freiner la croissance des revenus de la pub», ont souligné les analystes de Morningstar. Pour attirer plus de monde, Twitter compte aussi bien sur le développement de la vidéo que sur la facilité à trouver une « conversation » intéressante. Jack Dorsey a reconnu que le réseau avait encore des efforts à faire pour détecter les goûts et les centres d’intérêts des nouveaux arrivants afin de les guider vers les autres comptes qui partagent les mêmes goûts ou les mêmes centres d’intérêt.
En guise d’exemple d’innovations pouvant attirer le chaland, il s’est félicité des résultats très positifs en matière d’engagement d’un nouveau bouton placé en haut du fil Twitter qui permet de passer très facilement de l’ordre chronologique inverse à une « timeline » par ordre d’importance des informations. « De fait chacun des indicateurs importants pour nous a grimpé avec ce bouton, y compris le nombre de conversations», a expliqué M. Dorsey, soulignant que Twitter s’était montré capable de créer un prototype en une semaine et de l’installer en trois mois.
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Yalayolo Magazine