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- Les élus des communes Autolib’ ont voté jeudi la résiliation du contrat avec le groupe Bolloré.
- Ce dernier réclamait 233 millions d’euros pour financer le service d’autopartage jusqu’en 2023.
- Le service Autolib pourrait s’arrêter dès réception de la notification de délégation de service public.
Le syndicat Autolib’ Velib’ Métropole (SAVM) a sans surprise décidé, jeudi 21 juin, de ne pas payer les 233 millions d’euros réclamés par le groupe Bolloré pour financer Autolib jusqu’en 2023, à raison de 46 millions par an.
Le contrat de délégation de service public stipulait en effet que le groupe Bolloré devait absorber les éventuelles pertes à hauteur de 60 millions d’euros, le reste étant à charge des communes membres du syndicat. Or l’ardoise ne cessant de grossir, il fallait mettre le holà. D’où une certaine précipitation ces dernières semaines sur ce dossier.
Le comité syndical qui se réunissait ce jeudi après-midi à la mairie du XIIe arrondissement de Paris a donc voté pour la fin du service. Un vote sans surprise puisque le poids de chaque commune dans les décisions dépend du nombre de station Autolib qu’elle abrite. La Mairie de Paris en ayant la majorité, elle peut décider de tout, toute seule.
Hors Paris, la division était pourtant claire dans les rangs des élus. Près de la moitié des représentants des communes ont refusé de prendre part au vote, se sont abstenus ou ont voté contre.
Pour Philippe Ribatto, adjoint au maire de Fontenay-aux-Roses, « ce n’était qu’une chambre d’enregistrement des décisions d’Anne Hidalgo, la messe était dite bien avant ».
Comme lui, de nombreux élus ont décrié l’opacité du syndicat Autolib, le manque d’information et de transparence, des documents distribués à la dernière minute et surtout le refus de la président du syndicat de laisser parler Gilles Alix, le directeur-général du groupe Bolloré, pourtant présent dans la salle.
Philippe Brillault, le maire du Chesnay, dénonce même « un vote politique », symbole d’un « problème de gouvernance du syndicat ». Il regrette la mort d’un système d’autopartage qui marche bien et promet de porter les anomalies de procédures devant un tribunal administratif.
Le tribunal, c’est aussi là que prévoit d’aller le groupe Bolloré, comme nous l’a indiqué son directeur général. Gilles Alix était présent dans le public, mais n’a pas eu le droit de s’exprimer malgré les demandes répétées des élus.
« Ne croyez pas toutes les balivernes du syndicat », explique-t-il. Nous attendons la résiliation officielle, puis nous allons aller au tribunal et gagner beaucoup d’argent. Mais en attendant ce soir nous sommes tristes, on pense aux salariés et aux usagers qui sont dans l’impasse. Derrière tout cela, je pense qu’il y a beaucoup d’électoralisme. Nous avions pourtant fait des propositions d’accord mi-avril, mais on ne nous a pas écouté. »
Théoriquement, le service Autolib pourrait d’arrêter dès réception de la notification de délégation de service public. Dans les faits, cela devrait prendre tout de même quelques jours.
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