[ad_1]
L’astronaute allemand Alexander Gerst s’envole ce mercredi 6 juin 2018, à 13h12, heure française, depuis Baïkonour (Kazakhstan) pour la Station spatiale internationale (ISS), aux côtés du Russe Sergueï Prokopyev et de l’Américaine Serena Auñón-Chancellor.
Il s’agit de la deuxième mission sur l’ISS de l’Allemand, qui deviendra par la même occasion le deuxième Européen à commander l’ISS après le Belge Frank de Winne.
Pendant son séjour sur l’ISS, Alexander Gerst mangera de la nourriture spécialement conçue pour sa mission. Il l’avait testée l’été dernier au centre spatial Johnson de la NASA à Houston.
Mais avant d’atterrir dans l’assiette des astronautes, la nourriture spatiale est minutieusement préparée par des cuisiniers et des fournisseurs en suivant des contraintes drastiques en termes d’hygiène et de santé.
C’est ce qu’a expliqué à Yalayolo Magazine France le chercheur Raphaël Haumont de l’Institut de chimie moléculaire et des matériaux d’Orsay, qui avait conçu, avec le chef doublement étoilé Thierry Marx, la nourriture emportée par Thomas Pesquet lors de sa mission sur l’ISS.
Voici les choses folles que l’ESA exige pour la conception de la nourriture spatiale consommée par les astronautes sur l’ISS:
- pas de champignons frais, en raison des risques sanitaires,
- pas d’additifs alimentaires,
- pas d’épaississants,
- pas d’épices exotiques « car on ne sait pas forcément d’où ça vient, quand ça a été récolté, la question de traçabilité des ingrédients est très importante »,
- ne pas faire revenir au beurre pour des questions nutritionnelles, pas trop de sucre, car le régime de l’astronaute est millimétré comme celui d’un sportif de haut niveau »,
- ne pas utiliser du sel ou du poivre ordinaires mais « liquides », car les miettes en impesanteur peuvent se mettre à flotter et atterrir dans l’oeil de membre de l’équipage ou obstruer des équipements de la station par exemple, etc.
Le chercheur, qui dirige le Centre Français d’Innovation Culinaire (CFIC) avec Thierry Marx, a par ailleurs précisé que tous les aliments sont surpasteurisés pour éviter tout risque sanitaire comme la salmonelle et tous les ingrédients doivent être méticuleusement sourcés, sans oublier que la nourriture doit pouvoir se conserver à température ambiante de 18 à 24 mois, période qui inclut le laps de temps écoulé entre la production sur Terre et la consommation lors de la mission spatiale.
Par ailleurs, comme l’a affirmé Alexander Gerst dans la vidéo ci-dessous, la nourriture n’a pas le même goût sur Terre et dans l’espace et les envies gustatives changent aussi. Par exemple, il a avoué que dans l’espace, il adore le goût des brocolis et du chou-fleur.
Ceci s’explique par le fait que l’impesanteur redirige le sang et les autres fluides corporels vers le haut du corps, ce qui encombre les sinus. Ainsi, les capacités olfactives sont amoindries.
Lire aussi : Avoir des relations sexuelles et se reproduire dans l’espace poseraient de sérieux problèmes scientifiques et éthiques — nous pourrions avoir besoin de créer une nouvelle espèce humaine pour que cela fonctionne
VIDEO: Voici les premiers petits boulots de grands businessmen
[ad_2]
Yalayolo Magazine