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Le ministre britannique chargé du Brexit, David Davis, a démissionné du gouvernement dimanche soir en expliquant qu’il ne voulait pas être « un conscrit réticent » au plan de sortie de l’Union européenne voulu par la Première ministre Theresa May.
Cette démission a été saluée par les pro-Brexit du Parti conservateur de Theresa May, qui ont le sentiment que le souhait de la Première ministre de pouvoir entretenir des relations commerciales aussi étroites que possible avec l’UE après le Brexit trahit leur désir d’une rupture nette avec les autres Etats membres.
Deux autres membres du gouvernement travaillant directement sur le Brexit, les sous-secrétaire d’Etat Steve Baker et Suella Braverman, auraient également démissionné, mais aucune confirmation officielle n’a été donnée.
A neuf mois du Brexit, prévu le 29 mars 2019, Theresa May subit des pressions intenses de la part de l’Union européenne et de nombreuses entreprises pour qu’elle clarifie sa position dans les négociations.
Elle pensait l’avoir fait lors de la réunion qui s’est tenue vendredi à sa résidence de campagne de Chequers, à 60 km de Londres. La Première ministre avait même donné l’impression qu’elle avait réussi à convaincre tous les ministres de se rallier à son projet de « zone de libre-échange des biens » avec l’UE.
Dans sa lettre de démission, David Davis, 69 ans, rappelle avoir été en désaccord « un nombre important de fois » avec les décisions prises par le gouvernement sur la voie du Brexit.
« Il me semble que l’intérêt national nécessite un ministre qui croie avec ferveur à votre position et pas seulement un conscrit réticent », écrit le démissionnaire à Theresa May.
David Davis, qui a fait campagne pour quitter l’Union européenne lors du référendum de juin 2016 sur le Brexit, était l’un des trois principaux ministres pro-Brexit entrés au gouvernement de Theresa May quelques mois plus tard.
Malaise
Surnommés « les trois Brexiters », David Davis, le ministre des Affaires étrangères Boris Johnson et le ministre du commerce Liam Fox, étaient considérés comme des voix importantes, représentant ceux qui soutenaient le Brexit au sein d’un cabinet composé de ministres nombreux à avoir fait campagne pour que le Royaume-Uni reste dans l’UE.
Jusqu’à la veille de la réunion de Chequers, David Davis avait exprimé son malaise sur le compromis présenté vendredi par Theresa May. Dans une lettre à la chef du gouvernement, il avait décrit sa proposition de libre-échange et son souhait de donner au Royaume-uni plus de liberté pour fixer les droits de douane comme étant « infaisable ».
D’autres députés favorables au Brexit ont critiqué « l’accord de paix de Checkers », affirmant que le plan de Theresa May n’avait de Brexit que le nom et qu’il constituait une trahison de ce qu’ils considéraient comme sa promesse de rupture nette avec l’UE.
Leurs récriminations permettent de se demander si Theresa May sera en mesure d’obtenir le soutien du Parlement, dans le cas où un accord serait conclu avec l’UE. Certains suggèrent que plusieurs d’entre eux pourraient essayer de déclencher un mouvement de contestation de son leadership.
« Nouvelle fantastique. Bravo David Davis pour avoir eu le courage de démissionner », a déclaré sur Twitter la députée conservatrice pro-Brexit Andrea Jenkyns.
« Chapeau bas. Nous devons nous assurer qu’il y ait maintenant un véritablement changement pour le #Brexit. »
Jacob Rees-Mogg, le chef d’un groupe pro-Brexit au sein du Parti conservateur, a déclaré que la démission de David Davis prouvait que leurs préoccupations étaient fondées.
« C’est d’une importance cruciale car cela montre à quel point les inquiétudes sur les conclusions de Chequers sont fondées », a-t-il déclaré à Reuters. « Si le ministre du Brexit n’a pas pu les soutenir, ils ne pourront pas réellement réaliser le Brexit. »
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