Le bénéfice de Softbank bondit grâce aux premières cessions de son méga-fonds d’investissement

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Rajeev Misra, Masayoshi Son (Softbank) et Yasir Al Rumayyan du fonds souverain saoudien. Softbank/Vision Fund

SoftBank Group a annoncé lundi un bénéfice en hausse de 49% pour son premier trimestre clos fin juin, grâce à la vente de sa participation dans le distributeur en ligne indien Flipkart — la première cession opérée par son fonds d’investissement Vision Fund.

Le groupe technologique japonais a aussi profité de la vente d’une participation majoritaire dans la filiale chinoise du concepteur de puces ARM Holding à des intérêts locaux.

En montrant que SoftBank parvient à monétiser ses investissements, ces opérations rassurent les investisseurs qui s’inquiétaient des milliards dépensés par le groupe du magnat des affaires Mayasoshi Son.

Le bénéfice du trimestre avril-juin a atteint 715 milliards de yens (5,56 milliards d’euros) contre 479 milliards un an plus tôt. Softbank n’a pas communiqué de prévision pour l’ensemble de l’exercice clos en mars 2019 en raison d’un « trop grand nombre » de facteurs d’incertitude.

Le Vision Fund, le plus important fonds mondial de capital-investissement qui est financé également par des capitaux saoudiens, avait à fin juin des investissements de 27,1 milliards de dollars (23,4 milliards d’euros) dans 29 sociétés.

La valeur de ses investissements est maintenant de 32,5 milliards de dollars, selon Softbank.

Coentreprise avec WeWork

Le fonds a notamment investi dans le géant des VTC Uber Technologies, le spécialiste du coworking WeWork Cos et le fabricant de puces Nvidia.

SoftBank a formé avec WeWork une coentreprise qui ouvre des sites de travail partagé à travers le Japon, dans lesquels se retrouvent de plus en plus de ses salariés.

« Nous envisageons dans un proche avenir de transférer l’ensemble du siège social de SoftBank dans les bureaux partagés de WeWork », a déclaré Masayoshi Son.

Pour alimenter le Vision Fund, SoftBank prépare l’introduction en Bourse de sa filiale de télécoms au Japon pour ce qui pourrait être la plus importante offre publique de vente (IPO) jamais organisée dans le pays.

Les analystes surveillent de près les résultats de cette division, confrontée à la concurrence nouvelle du spécialiste du e-commerce Rakuten, qui ambitionne de devenir le quatrième opérateur de téléphonie mobile au Japon.

Le chiffre d’affaires de la filiale télécoms a augmenté de 4,6% au trimestre clos fin juin, pour un bénéfice en hausse de 0,7%.

Mayasoshi Son avait auparavant annoncé le lancement d’un second Vision Fund, mais il s’est refusé lundi à en préciser le calendrier et a taille.

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