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C’est un joli coup pour Lactalis.
Le français, leader mondial des produits laitiers, vient de s’offrir l’activité nutrition infantile du groupe pharmaceutique sud-africain Aspen Pharmacare pour 12,9 milliards de rands, soit près de 742 millions d’euros.
Cette branche, qui dispose de trois sites de production en Nouvelle-Zélande, en Afrique du Sud et au Mexique, vend du lait pour enfants en Asie-Pacifique, en Afrique sub-saharienne et en Amérique latine et se développe au Moyen-Orient et en Chine. Elle développe deux marques Alula et Infacare, et compte 1100 collaborateurs.
Dans un communiqué, Lactalis précise que « cette acquisition sera effective au
1er trimestre 2019 sous réserve de l’autorisation des Autorités de la concurrence des
différents pays concernés ».
« La branche Nutrition d’Aspen réalise un chiffre d’affaires 2018 de 280 millions de dollars », précise encore Lactalis.
Face à cela, une acquisition à 742 millions d’euros paraît peu élevée d’autant que lors de la présentation de ses résultats annuels à Johannesburg, Aspen a indiqué avoir reçu plus de 50 manifestations d’intérêt pour cette branche infantile.
« Le marché s’attendait à une valorisation plus importante de cette division lait », a déclaré Nick Kunze, un responsable de la gestion financière chez Bridge Fund Managers à Bloomberg.
« Nous nous attendions à un montant allant de 1 à 1,5 milliard de dollars et même à 2 milliards de dollars », a-t-il ajouté.
Dans la foulée de l’annonce, l’action Aspen a d’ailleurs chuté de 8,7%.
Le marché chinois dans le viseur
Grâce à cette acquisition, Lactalis entend se renforcer sur le marché chinois particulièrement stratégique et dynamique. D’une part, les naissances ont rebondi dans le pays depuis la fin de la politique gouvernementale de l’enfant unique en 2016. D’autre part, les ménages chinois se méfient des laits infantiles locaux, éclaboussés par un scandale d’empoisonnement à la mélamine de dizaines de milliers d’enfants en 2008.
De son côté Lactalis a également été au coeur d’un scandale de lait contaminé à la salmonellose produit dans son usine de Craon en Mayenne en 2017, bactérie qui a touché 38 nourrissons. Mais l’image de la marque reste solide et son savoir-faire reconnu.
« Nous en sommes venus à reconnaître qu’une autre entreprise pourrait réaliser une valeur supérieure à ce que nous pouvions », a déclaré le directeur financier de Aspen Gus Attridge lors de la présentation des résultats, cité par Bloomberg.
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