[ad_1]
Les risques pour la croissance de la zone euro vont en augmentant mais ils n’ont pas encore eu d’impact sur les indicateurs la mesurant, a déclaré Peter Praet, économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE).
Praet, l’un des architectes de la politique de stimulation monétaire de la BCE, ajoute que les taux d’intérêt resteront bas pendant des années car une inflation faible ne permettra pas à la BCE de normaliser sa politique monétaire plus rapidement même si la zone euro jouit de sa meilleure croissance depuis la crise de la dette.
Cette politique ultra-accommodante ayant donné tout ce qu’elle pouvait, l’institut d’émission entreprend de la dénouer par étapes avec pour objectif d’en avoir fini en décembre, espérant qu’il n’aura pas à y revenir.
« Les risques augmentent, j’en conviens », a-t-il dit dans un entretien à la télévision de Reuters. « Mais pour l’heure nous ne constatons pas d’impact notoire sur les données réelles (…) Je ne suis pas inquiet plus que ça ».
Depuis la dernière réunion de la BCE, les Etats-Unis ont imposé de nouveaux droits de douane à la Chine, le risque d’un Brexit dur s’est intensifié et l’Italie se demande toujours si elle va défier les règles budgétaires de l’Union européenne.
Praet n’est pas impressionné outre mesure par les nouvelles d’Italie.
« Il y a en Italie un très grand contraste entre la communication, les paroles et les actes », a-t-il dit. « L’information capitale concernera le budget; il nous faut donc voir ces chiffres. La réforme des retraites est un point vraiment important de l’ensemble ».
Les rendements obligataires italiens ont monté ces derniers mois, le débat budgétaire rendant les investisseurs anxieux et faisant craindre que des dégagements sur le papier italien ne fassent tache d’huile dans la zone euro au risque de déclencher une nouvelle crise de la dette.
Malgré tout, Praet ne partage pas l’avis de ceux qui réclament une hausse des taux d’intérêt accélérée faisant valoir qu’une hausse de l’inflation même modeste est conditionnée au soutien permanent de la BCE.
« Notre hypothèse fondamentale, voulant que l’inflation converge vers 2%, dépend de conditions financières très souples d’une manière générale », argue-t-il.
Les marchés voient à présent la première hausse des taux opérée par la BCE depuis 2011 aux alentours d’octobre 2019 et estiment que les relèvements ultérieurs se feront à un rythme très lent et progressif, des anticipations qui conviennent à Praet.
« La courbe des taux que nous observons aujourd’hui est tout à fait cohérente avec notre objectif », a-t-il observé. « (…) ce qui veut dire en effet qu’on aura des taux bas pendant encore quelque temps ».
Quant au risque d’un différentiel de taux trop grand entre la zone euro et les Etats-Unis, là encore Praet n’est pas inquiet, observant que ce différentiel n’est pas nouveau et atteste de situations économiques très différentes de part et d’autre de l’Atlantique.
Lire aussi : 2 incertitudes planent sur le marché automobile — voici où les ventes se porteront le mieux et le moins bien en 2019
VIDEO: Cet accessoire est l’invention idéale pour en finir avec les cheveux coincés dans le tuyau d’évacuation de la douche — mais on ne peut s’en servir qu’une fois
[ad_2]
Yalayolo Magazine