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On appelle ça un cafouillage. A peine plus d’un mois après sa nomination à la tête d’Air France-KLM, le Canadien Benjamin Smith vient de se faire reprendre par le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire après avoir suggéré que l’Etat français serait prêt à vendre ses part dans la compagnie aérienne.
Une cession de la participation n’est pas à l’ordre du jour et la priorité est d’abord de redresser la compagnie, a répliqué jeudi le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire.
« Ça ne fait pas partie de la feuille de route de Ben Smith de liquider la participation de l’Etat dans Air France (…). Pour le moment il n’en est pas question », a-t-il dit sur franceinfo.
Cité jeudi par le Financial Times, Ben Smith a déclaré que le président français Emmanuel Macron était prêt à céder les 14% de l’Etat français dans Air France bien que certains au sein du transporteur aérien voient dans cette participation une forme d’assurance.
Ben Smith a estimé que la participation de l’Etat dans Air France-KLM apportait une certaine « stabilité », mais « selon que vous êtes anglo-saxon, ou pas anglo-saxon (…) il y a une réalité (…) et beaucoup d’autres domaines où l’Etat a besoin de dépenser son argent ». »Au bout du compte, il est très onéreux de renflouer une compagnie aérienne », a-t-il ajouté.
Bruno Le Maire a rétorqué:
« Je pense qu’il est de bonne politique de procéder étape par étape. On doit d’abord redresser Air France (…) L’Etat serait un bien mauvais gestionnaire s’il commençait à vendre sa participation dans une entreprise qui n’est pas au mieux de sa forme. ».
Si « les messages et la position » de l’Etat sur ce sujet restent cohérents, le calendrier d’une cession ne « devrait pas faire de différence » sur sa capacité à faire son travail, a ajouté Ben Smith, selon les propos rapportés par le quotidien britannique.
L’Etat français ne doit pas venir à la rescousse financière d’Air France, et il ne le fera pas, a dit le nouveau patron d’Air France-KLM au FT. Il ne doit pas non plus essayer, selon lui, de préserver la compagnie de la concurrence.
« Le gouvernement a clairement fait savoir récemment que ce n’est pas une bonne piste », a poursuivi Ben Smith au seuil de négociations cruciales avec les syndicats.
Ben Smith a poursuivi en disant qu’il voulait bâtir « la confiance » avec les syndicats et qu’il pensait qu’il y a avait « une nouvelle approche à adopter » pour sortir d’un conflit social sur fond d’augmentation salariale.
Début mai, Air France a connu un mouvement social qui a entraîné 15 jours de grève et coûté 335 millions d’euros à la compagnie. Son patron d’alors, Jean-Marc Janaillac, avait démissionné après le rejet par référendum d’un projet d’accord salarial.
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Yalayolo Magazine
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