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- Une nouvelle étude réalisée par des chercheurs de l’Université de Chicago et de l’Université Rice montre une légère hausse du nombre d’accidents de voiture mortels après le lancement d’Uber et de Lyft dans une ville.
- Avant le lancement de ces services de VTC, le nombre de décès imputables à un accident de la route était au plus bas depuis un demi-siècle, en 2010, quand Uber a commencé à proposer des trajets à San Francisco.
- Les auteurs de cette étude espèrent influencer le discours entourant le débat houleux dans certaines des plus grandes villes des États-Unis, y compris New York.
Avant qu’Uber et Lyft ne commencent à faire leur apparition dans les villes des États-Unis, les accidents mortels de la route étaient à leur plus bas historique.
En 2010, juste avant que les services de VTC ne commencent à se développer en masse, le nombre total de victimes de la route est tombé à 32.885 dans l’ensemble des Etats-Unis, le nombre le plus faible depuis 1949, selon les données du gouvernement. Mais une fois qu’Uber et Lyft ont commencé leur expansion agressive, les auteurs d’une étude à paraître ont découvert que ces accidents mortels ont commencé à lentement augmenter à nouveau.
« L’arrivée des VTC est associée à une augmentation de 2 à 3% du nombre de morts et d’accidents mortels impliquant des véhicules motorisés », écrivent les chercheurs John Barrios de l’Université de Chicago et Yael Hochberg et Livia Hanyi Yi de la Rice University, dans un avant-projet de leur article, qui en est aux étapes préliminaires de publication.
Les chercheurs ont d’abord pris des statistiques officielles de la National Highway Traffic Safety Administration — l’organisme américain de sécurité routière — et les ont superposées aux dates auxquelles Uber ou Lyft ont commencé à proposer leur service dans une ville donnée. Les auteurs ont ensuite examiné les taux d’accidents dans ces villes par rapport aux kilomètres parcourus par les véhicules (« vehicle miles traveled » en anglais, ou VMT).
Sans surprise, le VMT a considérablement augmenté après le lancement d’Uber à San Francisco en 2010, rapidement suivie par d’autres concurrents, en partie à cause des kilomètres parcourus par les conducteurs entre la fin d’une course et le trajet vers un autre passager. À New York, une étude a révélé cette année que les conducteurs parcouraient en moyenne 4,5 kilomètres entre deux trajets.
« En utilisant l’introduction progressive des applis de VTC dans les villes américaines, nous montrons que son introduction dans une région métropolitaine entraîne une augmentation économiquement significative du nombre total d’accidents mortels impliquant des véhicules à moteur », indique le journal. « Cette augmentation est conforme aux tendances macroéconomiques reconnues en matière d’accidents de la route ».
Certes, l’étude porte sur la circulation totale de véhicules dans une ville à un moment donné. Il est donc possible que les accidents ne soient liés à aucun chauffeur de VTC. Les chercheurs ajoutent qu’il « est peut-être trop tôt pour dire si l’effet que nous documentons est un ajustement à court terme ou une tendance à long terme ».
Dans un communiqué, Lyft a réfuté les conclusions de l’étude.
« Cette étude est profondément imparfaite, de sa méthodologie problématique à ses conclusions injustifiées », déclare un porte-parole de l’entreprise à Yalayolo Magazine.
« De nombreuses études ont montré que les trajets en covoiturage réduisent les infractions pour conduite en état d’ivresse, assurent une solution de transport sécurisée dans les zones mal desservies par d’autres options et améliorent considérablement la mobilité dans les villes. La sécurité et la protection de tous les usagers de la route sont notre priorité absolue. »
Malgré tout, ils espèrent que les résultats de cette étude viendront s’ajouter à la liste croissante d’études sur les applis de transport et l’ensemble de l’économie collaborative. Cela pourrait également servir de carburant pour ceux qui réclament de limiter d’avantage les VTC, comme le conseil municipal de New York, qui a adopté des mesures en ce sens en août. Malgré la vive opposition des entreprises, les nouvelles licences de chauffeur ne seront plus autorisées après l’approbation du projet de loi 36-6 par le corps législatif, qui oblige également Uber et Lyft à s’assurer que les chauffeurs perçoivent le salaire minimum.
« Nos résultats peuvent être une raison pour recentrer le débat sur la réponse des villes à la croissance rapide des VTC », peut-on lire dans l’étude. « Bien qu’une grande partie de la résistance à ces services ait été présentée comme le cas d’un service installé (les taxis) cherchant à maintenir sa position, nos résultats suggèrent que des coûts sociétaux considérables sont également en jeu. »
Version originale: Graham Rapier/Yalayolo Magazine
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