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Getty Images | La Finlande est encore une fois le pays le plus heureux du monde.
Pour la deuxième année consécutive, la Finlande a été nommée le pays le plus heureux du monde. Le dernier Classement du bonheur classe le Danemark, la Norvège et l’Islande en deuxième position, tandis que la Suède se positionne septième. Ce n’est pas la première fois que les pays nordiques sont aussi bien classés en termes de qualité de vie. Que proposent-ils de plus que les autres ?
Les pays nordiques en tête sur tous les fronts
Les 10 premiers pays se classent bien dans toutes les catégories, de même que les mesures du bien-être émotionnel. Il en va de même pour les immigrants. Alors que les Finlandais de naissance sont les personnes les plus heureuses de la planète, le rapport stipule que les immigrants en Finlande sont également les plus heureux.
En Finlande et dans les pays scandinaves, la vie suit plus ou moins le modèle nordique. Les gens paient des impôts élevés pour assurer un filet de sécurité sociale pour tous. Le système public de soins de santé, loin d’être parfait, garantit tout de même l’accès universel à tous avec un plafond sur les coûts de traitement pour les patients. Ils sont relativement libres et vivent dans la confiance.
Cette confiance s’étend à la politique, à tel point que la participation aux élections dans les pays nordiques est très élevée. Le rapport contient un chapitre entier sur les liens entre le bonheur et le comportement électoral, et affirme que « les personnes très mécontentes sont plus susceptibles d’être désengagées de la politique ».
Une alternative à la sécurité sociale
Le gouvernement finlandais cherche depuis un certain temps une alternative au système actuel des cotisations de sécurité sociale. Le mois dernier, il a publié les résultats d’un essai de deux ans sur le revenu de base. Les chercheurs ont déclaré que, même si le système n’incite pas ses prestataires sans emploi à travailler davantage pour compléter leurs gains comme ils l’espéraient, il a tout de même contribué à améliorer leur bien-être.
« Les bénéficiaires du revenu de base du groupe d’essai ont déclaré qu’ils se sentaient mieux à tous les égards que le groupe témoin », a déclaré le chercheur en chef Olli Kangas, selon Reuters.
Regarder le modèle nordique
Un chapitre du rapport, écrit par le professeur Jeffrey Sachs, directeur du Sustainable Development Solutions Network (SDSN), se concentre sur l’épidémie de dépendances et de mal-être en Amérique, où le bonheur est en déclin.
« Le rapport de cette année fournit des preuves qui donnent à réfléchir sur la façon dont les dépendances causent du malheur et de la dépression aux États-Unis », a déclaré Jeffrey Sachs. « Les dépendances se présentent sous de nombreuses formes, de l’abus d’alcool ou d’autres drogues aux jeux d’argent en passant par les médias numériques. La poursuite compulsive de l’abus d’alcool, d’autres drogues et de comportements addictifs cause un grand malheur. Le gouvernement, les entreprises et les communautés devraient utiliser ces indicateurs pour établir de nouvelles politiques visant à surmonter ces sources de mécontentement. »
Une mesure du bonheur
Le World Happiness Report est établi par la SDSN. Le rapport annuel classe les pays en fonction de six variables clés qui sont censées favoriser le bien-être. Il s’agit du revenu, de la liberté, de la confiance, de l’espérance de vie, du soutien social et de la générosité.
Chaque année, le rapport a également un thème général. Cette année, l’accent est mis sur le bonheur et la communauté. Il examine comment le bonheur a évolué au cours des dernières années, en mettant l’accent sur les technologies, les normes sociales, les conflits et les politiques gouvernementales qui ont entraîné ces changements.
Le corédacteur du rapport, John Helliwell, affirme qu’au fil des sept années étudiées par le rapport, le niveau et la complexité de l’intérêt des lecteurs n’ont cessé d’augmenter : « Au début, les lecteurs étaient surtout curieux de voir comment les pays se classaient. Aujourd’hui, nous constatons un intérêt de plus en plus grand pour l’utilisation du prisme du bonheur pour aider à comprendre ce qui rend les maisons, les écoles, les communautés et les lieux de travail plus heureux, et pour utiliser ces résultats pour aider à rendre la vie meilleure partout. »
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