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Les fondateurs de la feu foodtech Take Eat Easy reviennent en France et ils estiment qu’ils ont cette fois les bonnes recettes pour ne pas mettre la clé sous la porte.
Leur nouvelle aventure ne tourne pas autour d’un nouveau service de livraison à domicile mais d’un vélo électrique.
Les anciens clients et livreurs de Take Eat Easy regarderont certainement le projet avec attention. La fin brutale à l’été 2016 de la rivale de Deliveroo et Uber Eats les avait surpris. Plus d’une centaine de coursiers à vélo ont d’ailleurs déposé plainte au printemps 2018 à Paris, pour travail illégal et travail dissimulé.
Cet énième rebondissement n’a pas effrayé Tiger Global Management, qui mène le tour, Index Ventures et Hardware Club de confier 10 millions d’euros à Adrien Roose, Karim Slaoui, respectivement anciens DG et directeur des opérations de Take Eat Easy, et Tanguy Goretti, co-fondateur et ex-directeur technique de l’application Djump, pour leur nouvelle entreprise, baptisée Cowboy.
On retrouve également plusieurs dirigeants de la tech dans cette opération dont Oscar Salazar, cofondateur d’Uber, Thibaud Elziere du startup studio eFounders et créateur de Fotolia, Bertrand Jelensperger, fondateur de LaFourchette et Francis Nappez, cofondateur et directeur technique de BlaBlaCar.
Cet argent servira à recruter 20 à 50 personnes et à ouvrir de nouveaux marchés en Europe dont l’Allemagne et le Royaume-Uni.
Pour cette nouvelle aventure, les trois fondateurs ont abandonné le service — sa course à la croissance et aux levées de fonds — pour un produit. Ils ont conçu un vélo électrique, géolocalisé et qui ne peut être utilisé qu’avec une application dédiée.
Et il y a deux raisons qui poussent Adrien Roose à y croire:
« Nous avions 25-28 ans quand nous avons lancé Take Eat Easy. Nous voyons forcément les choses différemment aujourd’hui. Nous avons tiré deux enseignements: celui de travailler dans une relation de confiance avec ses actionnaires et avoir une vitesse de déploiement plus sûre, peut-être plus prudente. C’est la raison pour laquelle nous avons mis deux ans à lancer le vélo Cowboy et que nous avons commencé sur un seul marché — la Belgique », explique-t-il à Yalayolo Magazine France.
La relation avec Rocket Internet — qui détenait par ailleurs Foodora — avait en effet été une source de conflit d’intérêts. Elle posait notamment des problèmes en terme de stratégie dans un secteur où il fallait déployer plus vite que les concurrents aux moyens financiers bien supérieurs — tels que Deliveroo et Uber Eats.
Dans un post Medium en juin 2016, Adrien Roose expliquait que les autre entrepreneurs n’avaient pas réussi à couvrir les coûts fixes — dont la rémunération des coursiers. Reste à savoir si le prix et le choix d’assembler en Pologne permettront cette fois à Cowboy de réussir.
L’entreprise basée à Bruxelles dit avoir vendu 1000 vélos en quatre mois, tous par internet. Cowboy créé le logiciel, réalise l’ingénierie mais ne fabrique pas le vélo qui est assemblé en Pologne. Les composants viennent d’Asie et la carte électronique de Belgique.
S’il s’attaquent à un marché en croissance annuelle de 30% en Europe, estimé à 2 milliards d’euros rien qu’en France, Cowboy arrive face à des acteurs installés qu’ils soient néerlandais — Accel Group, Pon Holdings — ou français — Easybike.
Cowboy mise sur quatre éléments pour se démarquer et séduire une clientèle plus jeune, habituée à utiliser les nouvelles technologies et les modes de déplacement en libre-service. :
- son design — « plus sexy » que ce qui existe chez les distributeurs comme Decathlon;
- un poids léger — « 16 kilos contre 25 kilos en général »;
- un vélo connecté que l’on peut tracer en cas de vol par exemple à l’image de la technologie Find My iPhone d’Apple — « nous avons développé nous même le software et l’électrification »;
- une vente exclusivement par internet — « nous organiserons des essais à Paris au printemps 2019, à la demande, chez les particuliers ou en entreprise, et dans un flagship store. »
Le prix du vélo est de 1790 euros, plus élevé que la moyenne en France, autour de 1300 euros.
Mais Adrien Roose ne s’inquiète pas:
« Nous ne sommes finalement pas très loin. Ce n’est qu’une question de temps — que les gens fassent du vélo électrique une vraie solution de mobilité urbaine. En Allemagne, aux Pays Bas ou en Belgique, le prix est plutôt autour de 2200 euros. »
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Yalayolo Magazine