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Airbus a brusquement décroché à la Bourse de Paris, autour de 11h20, jeudi 20 décembre 2018, après la publication d’un article du Monde, précisant que la justice américaine soupçonne le constructeur aéronautique de corruption.
« L’entreprise est sous le coup d’une nouvelle procédure judiciaire lancée, cette fois, par le parquet américain, le redouté Department of Justice (DoJ) », indique le quotidien.
L’avionneur européen, déjà fragilisé par des enquêtes anticorruption du parquet national financier de Paris (PNF) et de la Serious Fraud Office (SFO) de Londres, l’agence britannique anticorruption, a donc aussi la justice américaine sur le dos. Le DoJ aurait attendu plusieurs mois avant de prévenir Airbus des investigations engagées contre lui depuis fin 2017. La direction du groupe en aurait été informées qu’à la fin de cet été.
Après les révélations de ce matin, le titre de l’avionneur plonge de 8,31% à 79,95 euros, à 12h17.
Le constructeur aéronautique aurait eu recours à des intermédiaires pour négocier plusieurs gros contrats à l’étranger, notamment en Asie, de 2009 à 2013. Ces intermédiaires, des « business partners », sont autorisés par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), mais à condition qu’ils soient clairement identifiés et rémunérés de façon transparente, précise Le Monde.
Le parquet national financier de Paris et la Serious Fraud Office coopèrent depuis 2016 sur le dossier. Ils ont ouvert une enquête pour « corruption d’agents publics à l’étranger, blanchiment, abus de biens sociaux, faux et usage de faux ».
Le fait que la justice américaine se mêle à cette affaire accroît les risques d’une lourde amende pour Airbus. Celle-ci pourrait atteindre un montant record de plusieurs milliards d’euros, réparti entre les autorités judiciaires des trois pays.
« Si le DoJ faisait bande à part, nous serions confrontés au pire des scénarios, car il est très difficile d’arrêter la machine juridique américaine une fois lancée », craint par ailleurs un proche du dossier cité par Le Monde.
Les sanctions pourraient aller très loin pour l’avionneur, jusqu’à sa condamnation pénale en tant que personne morale. Le groupe serait alors exclu des marchés publics internationaux pendant cinq ans, ce qui aurait un énorme impact sur son carnet de commandes.
La direction d’Airbus a précisé coopérer avec la justice américaine, en étroite coordination avec le SFO britannique et le PNF français, précise Reuters.
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