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En 2015, 3,35 milliards de personnes étaient connectées à Internet dans le monde. Ce chiffre devrait doubler d’ici 2020, pour atteindre les 7,6 milliards de personnes connectées selon l’étude «Advancing Digital Societies in Asia», réalisée par GSMA publiée fin avril, qui a étudié l’impact du digital en Asie et dans le monde. Or, sur ces 3,35 milliards, l’Asie représenterait 48% des connexions… d’après une mesure en ligne.
Premier constat, l’Asie est en première ligne pour développer les nouveaux usages. 62% de la population y possède une connexion mobile, 11% possède une connexion fixe: le mobile y est donc le premier mode de connexion à Internet. On estime souvent que l’Asie est en avance par rapport à l’Europe sur la question. Qu’en est-il réellement?
Les auteurs de l’étude ont étudié le niveau d’adoption du digital au sein de sept pays d’Asie (Australie, Japon, Singapour, Thaïlande, Indonésie, Bangladesh et Pakistan), dans trois grands domaines: la citoyenneté, le mode de vie et le commerce.
Ils les ont classé en trois grandes catégories, suivant leur stade de digitalisation: les pays avancés ( l’Australie, le Japon et Singapour), les pays en transition ( la Thaïlande et l’Indonésie), et les pays émergents ( le Bangladesh et le Pakistan). L’étude révèle ainsi des potentiels insoupçonnés dans certains pays, comme en Indonésie, où la population jeune et particulièrement technophile pousse à l’utilisation du digital.
Moins de 30% de la population a un accès Internet mobile dans les pays «émergents»
Si l’on regarde plus en détail, on constate que près de 75% de la population des pays «avancés» possèdent une connexion mobile. Ce chiffre tombe en-dessous des 30% dans les pays «émergents».
L’analyse du score attribué par les auteurs de l’étude aux différents pays en fonction de la connectivité montre que les pays «avancés» sont deux fois plus connectés que les pays «émergents», avec un score moyen de 74.
La digitalisation de la citoyenneté, source de gains d’efficacité
Si l’on considère les scores attribués aux auteurs de l’étude en matière de citoyenneté digitale, on constate que les pays «en transition» et les pays «émergents» ont des scores équivalents (autour de 60). Les pays avancés ont, quant à eux, un score qui dépasse les 80.
A titre d’exemple, en Australie, 40% des transactions réalisées entre la population et des agences fédérales ou gouvernementales ont été faites en face à face ou par téléphone en 2015. Si ce chiffre diminue de 20% d’ici 2025, les gains d’efficacité et les revenus supplémentaires sont estimés à 132,3 milliards de dollars pour le gouvernement selon les auteurs de l’étude. Les bénéfices liés à la transformation digitale de la société pourraient ainsi y rapporter quatre fois plus que les coûts qu’elle suppose.
En comparaison, en Corée du Sud, l’un des pays les plus avancés sur le sujet, ce sont 90% des démarches publiques qui peuvent être faites en ligne en 2015. Les services en ligne mis en place par le gouvernement ont permis d’éliminer 70% des demandes de documentation.
Un accès très inégal à un mode de vie digital
L’étude révèle de fortes disparités entre les différents pays en terme d’accès à la technologie (smartphones, tablettes, objets connectés) et à un contenu pertinent. A titre de comparaison, en Thaïlande (un pays «en transition») les habitants ont trois fois plus accès à des technologies digitales et des contenus pertinents qu’au Pakistan (pays «émergent»), et deux fois moins qu’en Australie (pays «avancé»).
Autres indicateur du niveau de digitalisation d’une société selon les auteurs de l’étude: l’utilisation qui est faite des réseaux sociaux. Ainsi en 2014, plus de tweets ont été envoyés depuis Jakarta (la capitale de l’Indonésie) que depuis n’importe quelle autre ville dans le monde, preuve de l’attrait de la population pour les nouvelles technologies.
L’impact du e-commerce reste limité sur le PIB des économies asiatiques
Enfin en matière d’e-commerce également, des disparités existent entre les pays. A l’inverse des autres indicateurs étudiés, on remarquera qu’au sein d’une même catégorie de pays les résultats ne sont pas homogènes. Au sein du groupe des pays «avancés», les scores varient ainsi de 45 à 70.
En Australie, pays qui possède le score le plus élevé, le potentiel du e-commerce est estimé à 50 milliards de dollars fin 2016, ce qui représente 3,3% du PIB du pays. A Singapour, ce sont 3 milliards de dollars de revenus qui ont été générés par le e-commerce en 2015 (soit 1% du PIB du pays). On notera q’uau Japon, le mobile a le vent en poupe, avec 49% des transactions réalisées en m-commerce en 2015.
A l’inverse en Indonésie, pays qui possède le score le plus faible, le potentiel du e-commerce est estimé à 130 milliards de dollars d’ici 2017 (contre 18 milliards en 2015), selon le Ministère de l’Information et de la Communication, qui a déclaré qu’il ouvrait totalement ce secteur aux investissements étrangers.
Avec plus de 5% de la population qui utilise Internet pour faire ses achats, c’est l’un des pays qui se développe le plus sur cet axe selon les auteurs de l’étude.
** Méthodologie: GSMA, réseau qui regroupe près de 800 opérateurs mobiles dans le monde, s’est basé sur des données publiques provenant des Nations Unies et de la Banque Mondiale, ainsi que sur des données internes pour réaliser son étude. Plus de 50 indicateurs ont été établis, pour déterminer un score digital digital, ainsi qu’un score en matière de citoyenneté digital, de mode de vie digital, et de e-commerce, pour sept pays asiatiques (Australie, Japon, Singapour, Thaïlande, Indonésie, Bangladesh et Pakistan).
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