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Après une année tumultueuse, le réseau de Mark Zuckerberg veut montrer qu’il prend désormais la mesure de sa responsabilité dans la lutte contre les fake news et l’utilisation de sa plateforme comme outil de manipulation pendant les différentes échéances électorales. Les élections européennes en mai font justement partie des prochaines échéances. Présent à Bruxelles ce lundi, l’ancien vice-Premier ministre britannique Nick Clegg, devenu directeur mondial des affaires publiques de Facebook, a annoncé le lancement « à la fin mars de nouveaux outils pour aider à prévenir l’ingérence dans les prochaines élections et pour rendre la publicité politique sur Facebook plus transparente». Une déclaration aussitôt doublée de deux notes de blog (ici et ici). Si la communication est bien rodée, quels sont vraiment les outils que le géant américain compte mettre en place?
Facebook va étendre son système de transparence sur les publicités politiques, déjà présent dans certains pays comme les États-Unis, à l’Europe. Sur ce volet, cela signifie qu’à partir de fin mars, les annonceurs qui souhaiteraient en publier devront avoir été validés par le réseau social. Ces publicités seront aussi accompagnées d’une mention « payé par ». Les utilisateurs auront également accès aux archives des publicités politiques et à celles autour de sujets de sociétés susceptibles d’influencer les élections pendant 7 ans. Les archives incluront des informations comme l’éventail du budget des annonces ou encore des données démographiques sur les personnes touchées (âge, sexe, localisation…).
Inauguration d’une « war room » à Dublin
Il est aussi prévu qu’un nouveau centre des opérations, également surnommé «war room», dédié aux élections européennes soit créé au sein des bureaux de Facebook à Dublin. À noter que l’entreprise américaine prévoit également d’en inaugurer un à Singapour. Pour rappel, un dispositif similaire avait été mis en place pour les Midterms aux États-Unis et l’élection présidentielle au Brésil. Au sein de cette cellule, une équipe est notamment dédiée à la suppression des fake news et autres faux comptes. On ne sait pas pour l’instant de combien de personnes elle sera constituée. Le réseau social rappelle également comment il entend améliorer la qualité des News Feed en général à travers notamment ces deux actions: en supprimant les contenus qui enfreignent les règles de la plateforme, puis en réduisant la visibilité de ceux qui « portent atteinte à l’authenticité de la plateforme » comme les clickbait ou un les « contenus sensationnel ». Il sera intéressant de voir si et quels impacts auront vraiment ces différentes mesures sur le fil d’actualités lors des prochaines élections européennes.
«Nous sommes confrontés à des adversaires déterminés qui tentent d’attaquer sur plusieurs fronts et nous reconnaissons notre rôle et notre responsabilité», conclut notamment le réseau social dans sa note de blog. Pourtant, il a récemment lancé une fonction baptisée « Community Actions » qui permet aux utilisateurs américains de lancer et signer des pétitions en ligne sur la plateforme. Alors que le réseau social tente de prouver sa valeur dans le combat contre les fausses informations, l’ajout d’une telle fonction, susceptible d’être détournée à grande échelle – comme le sont régulièrement les cagnottes Leetchi, par exemple – peut sembler risqué. Pour l’instant, un déploiement plus global ou en France n’est pas à l’ordre du jour avait indiqué Facebook à FrenchWeb.
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Yalayolo Magazine