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C’est un séisme dans le monde des constructeurs automobiles. Carlos Ghosn, l’emblématique PDG de Renault et président de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, pourrait être évincé de la présidence du groupe japonais Nissan.
Il est accusé de fraude fiscale au Japon, mais aussi d’avoir utilisé des biens de l’entreprise Nissan à des fins personnelles. Le conseil d’administration de la société pourrait décider ce jeudi sa mise à l’écart. Le directeur général, Hiroto Saikawa, compte demander son éviction.
L’avenir de Carlos Ghosn est également en sursis chez Mitsubishi et pose question à la tête de Renault.
Retour sur la vie et la carrière de l’un des plus célèbres patrons du CAC 40, qui a déjà suscité maintes polémiques.
Carlos Ghosn est né dans l’Etat de Rondônia, au Brésil, en 1954. L’industriel brésilo-français de 64 ans a aussi la nationalité libanaise. Il a passé une grand partie de son enfance au Liban, pays d’origine de sa mère.
Il a fait ses études supérieures à l’Ecole Polytechnique, avant d’intégrer l’Ecole des mines de Paris.
Il a commencé sa carrière chez le fabricant de pneumatiques Michelin. Carlos Ghosn est resté pendant 18 ans dans l’entreprise, au sein de laquelle il a notamment occupé les fonctions de responsable des opérations au Brésil et en Amérique du Nord.
En 1996, il rejoint Renault en tant que directeur général adjoint. Il participe alors au redressement économique du groupe, instaurant un programme draconien de réduction de coûts.
Il oeuvre à la formation de l’alliance entre la marque au losange et Nissan, avec l’entrée de Renault au capital du groupe nippon en 1999.
Idole au Japon, il est considéré comme celui qui a sauvé Nissan de la faillite. Carlos Ghosn est même devenu un personnage de manga.
Directeur général de Nissan, il accède au même poste chez Renault en 2005 avant de devenir PDG du constructeur français en 2009. Il est aussi président du constructeur russe Avtovaz entre 2013 et 2016 et de Mitsubishi à partir de 2016, quand l’entreprise japonaise intègre l’alliance Renault-Nissan.
Carlos Ghosn modernise Renault en recrutant le designer automobile néerlandais Laurens van den Acker fin 2009. Il anticipe également la vague des véhicules électriques, en lançant des modèles Nissan et Renault sans essence dès 2012 et 2013.
Il a survécu à de nombreuses polémiques, entre les suicides de salariés au Technocentre de Renault en 2007, l’affaire des faux espions accusés à tort par Renault en 2011 et, en 2015, le bras de fer avec Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie, sur les droits de vote de l’Etat au capital de l’entreprise.
Le niveau de sa rémunération a beaucoup fait débat, provoquant le mécontentement du Premier ministre japonais en 2010, la colère d’Emmanuel Macron et le rejet de sa rémunération par l’assemblée générale des actionnaires en 2016.
Le patronat avait même appelé Carlos Ghosn à la mesure en 2016, précisant qu’en intégrant le salaire versé par Nissan, sa rémunération s’élevait au total à 15 millions d’euros, souligne Les Echos.
Carlos Ghosn s’est vu octroyer 9,2 millions d’euros pour sa dernière année comme directeur général de Nissan, fonction qu’il a cédée en 2017 pour conserver seulement la présidence de l’allié japonais de Renault.
Il a été reconduit cette année pour un nouveau mandat de quatre ans à la tête du constructeur français. Au titre de 2017, sa rémunération de 7,4 millions d’euros chez Renault avait été votée de justesse, rappelle Reuters.
C’est finalement la dissimulation d’une partie de sa rémunération et des « fautes graves » chez Nissan qui pourraient précipiter la fin de la carrière de Carlos Ghosn.
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