[ad_1]
La société chinoise Ofo — qui gère des flottes de vélos partagés reconnaissables à leur couleur jaune — s’enlise dans ses déboires financiers et met un terme à ses velléités expansionnistes.
D’après le magazine China entrepreneur, le directeur général des opérations à l’étranger d’Ofo, Jeremy Chen, a annoncé le 8 janvier la dissolution de son département.
Cette division chargée des opérations internationales est basé à Pékin et compte une cinquantaine d’employés. D’après l’un d’eux, cité par China entrepreneur, une partie des salariés pourra être temporairement reclassée en interne, tandis que les autres ont été fortement invités à démissionner.
Pour l’heure, les filiales internationales d’Ofo ne sont pas encore concernées par cette fermeture, mais elles sont « préparées à la faillite ou à l’acquisition », révèle le Financial Times.
Le mois dernier, le fondateur d’Ofo, Dai Wei, avait déclaré que son entreprise avait d' »immenses » problèmes de trésorerie et qu’il avait envisagé de faire faillite.
« J’ai pensé un nombre incalculable de fois […] à dissoudre l’entreprise et à la déclarer en faillite « , a-t-il écrit dans une lettre aux employés, reprise par le journal britannique.
Le journal chinois China Daily a quant à lui rapporté cette semaine que le fondateur d’Ofo, Dai Wei, était surveillé en Chine depuis le 4 décembre et qu’il lui est interdit de voyager en train ou en avion.
En Chine, des millions d’utilisateurs d’Ofo ont demandé un remboursement de leur caution. Celle-ci avait initialement été fixée à 99 yuans (12,65 euros) avant d’être portée à 199 yuans (25,45 euros).
La société communiquait sur 200 millions d’utilisateurs en novembre dernier, rapporte China Daily, ce qui signifie que les dépôts pourraient s’élever à 20 milliards de yuans (2,6 milliards d’euros).
L’expansion internationale d’Ofo avait commencé en décembre 2016 à Singapour. Un an après 100.000 vélos jaunes circulaient dans 50 villes de 20 pays avant que la vapeur ne s’inverse obligeant la société chinoise à revoir ses ambitions à la baisse.
Retrait rapide
Depuis juillet 2018, Ofo annonce régulièrement son retrait de tel ou tel marché. Ses opérations ont ainsi cessé ou diminué en Allemagne, en Australie, en Espagne, en Inde, en Israël, en Thaïlande et aux Etats-Unis (où 70% des employés ont été licenciés).
Au Royaume-Uni, le lancement prévu à Leeds a été annulé et Ofo s’est retiré de Sheffield et de Norwich et de certains quartiers de Londres.
Dans le même temps, Mobike, l’un des concurrents d’Ofo, a également réduit la voilure dans plusieurs pays.
Créée en 2014, Ofo a levé depuis près de 2,2 milliards de dollars, dont 866 millions en mars dernier auprès d’investisseurs comme le géant chinois de la tech, Alibaba.
Selon des estimations compilées par le Finantial Times, la société dépenserait 25 millions de dollars chaque mois (de son côté Mobike en dépenserait 50 millions).
A Paris, le service d’Ofo est en « pause » depuis le 17 décembre. Selon les informations de Yalayolo Magazine, les clients français n’avaient pas de caution à payer, le renouvellement automatique de leurs abonnements a été stoppé début décembre et les demandes de remboursements de solde ont été assurées jusqu’au 31 décembre.
Lire aussi : Il y aura bientôt un nouveau service de location de vélos par abonnement en Ile-de-France — et pour une fois il ne sera pas seulement réservé aux Parisiens
VIDEO: Cette planche de surf électrique vous permet de ‘voler’ au dessus de l’eau
[ad_2]
Yalayolo Magazine