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Après le succès des « drive » — où les clients viennent en voiture retirer leurs courses réalisées en ligne — la grande distribution mise désormais sur les « drive piéton ». Derrière ce curieux oxymore, les enseignes veulent toucher une catégorie de clients spécifiques, celle des urbains qui ne font pas leurs courses en voiture.
Pour les séduire, la promesse du concept est alléchante : avoir un large choix et acheter au prix d’un hyper, mais sans avoir à y aller ou à payer d’importants frais de livraison à domicile.
Le concept séduit toutes les enseignes qui multiplient les annonces en ce sens. Il ne se passe plus une semaine sans une nouvelle ouverture de « drive piéton », « point relais » ou « point de retrait », selon les appellations.
Mercredi dernier, Leclerc a inauguré son premier « E.Leclerc relais » à Paris au 52 avenue de Clichy, annonçant par la même occasion ses ambitions en la matière. Le distributeur, qui compte déjà une dizaine de sites en France, prévoit 20 ouvertures parisiennes en 2019 et 80 au total en 4 ans.
Le lendemain, Carrefour a annoncé la suite de son déploiement. Dans un communiqué, le groupe indique qu’il comptera à la fin du mois 42 « drives piéton » dont 31 à Paris et 11 dans la région Lyonnaise.
Auchan de son côté développe plusieurs formats avec des drive urbains mais aussi des casiers de retrait automatiques et des guichets dans certains de ses magasins de proximité. Au total 22 espaces selon le décompte du site spécialisé Linéaires.
Intermarché s’est laissé également séduire par les casiers de retraits automatique, Linéaires a identifié 18 sites en service. Quant à l’enseigne Cora, elle aurait 16 points de retrait.
Soit un total compilé par Linéaires de 111 « drive piéton » déjà ouverts ou dont l’ouverture est prévue avant la fin du mois. Depuis la fin du premier semestre 2018 et le précédent recensement de Linéaire, ce parc de points de retrait a été multiplié par quatre !
Linéaires précise avoir pris en compte « tous les points de retrait accessibles à pied », dès lors que les commandes sont préparées dans une base annexe (hypermarché ou entrepôt).
Avantages multiples
Comme pour un drive classique, les clients font leur panier en ligne. Celui-ci est alors préparé puis livré dans le point retrait en quelques heures.
La livraison est mutualisée entre plusieurs commandes qui sont toutes acheminées au même endroit, ce qui réduit le coût du transport et évite un grand nombre d’aléas.
Le client ne met ensuite que quelques minutes pour récupérer sa commande, évitant de faire ses courses en rayon, ce qui est considéré par certains — et parfois à juste titre — comme une corvée. Le même client fait en même temps l’économie du prix d’une livraison à domicile.
Ce segment encore peu connu vise des paniers d’une cinquantaine d’euros en moyenne et se veut comme un complément par rapport aux autres offres. Le consommateur urbain d’aujourd’hui n’a plus une seule façon de faire ses courses. Un même client peut tour à tour se faire livrer un gros plein de courses en rentrant de vacances (les livraisons à domicile sont souvent offerte au delà de 150 ou 180 euros de panier), passer quelques jours après une commande « drive piéton » et compléter un peu plus tard par une course de dernière minute dans un magasin de proximité.
Les enseignes l’ont bien compris et se positionnent toutes pour proposer à leurs clients le plus grand nombre de solutions pour leurs achats et c’est désormais une véritable course entre les distributeurs pour identifier rapidement les meilleurs emplacements dans les centres villes.
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