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Le développement de la cybersécurité fait partie de la stratégie d’Orange pour contrer ses rivaux Free, SFR et Bouygues Telecom. Un plan appliqué à la lettre avec l’annonce du rachat vendredi par l’opérateur français de 100 % du capital du groupe SecureData, fournisseur britannique majeur de services de cybersécurité, et sa filiale SensePost. Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé.
Fondé il y a 25 ans, SecureData compte aujourd’hui autour de 200 collaborateurs répartis entre le Royaume-Uni et l’Afrique du Sud. Le groupe propose des solutions intégrées destinées à évaluer les risques, détecter les menaces, protéger les systèmes d’information de ses clients et faire face aux incidents de sécurité. La filiale du groupe spécialisée dans le conseil SensePost fournit des solutions de lutte contre la cybercriminalité, de recherche en sécurité et de tests d’intrusion au profit de groupes industriels, mais aussi d’instances gouvernementales et d’organisations de défense. La société revendique un chiffre d’affaires annuel de 50 millions d’euros en 2018.
Orange s’est lancé dans la course à la cybersécurité en 2016 avec la création de sa division Orange Cyberdefense (plus de 1 300 salariés). La même année, l’opérateur s’offrait l’entreprise française spécialisée dans le conseil et l’audit dans le secteur de la cybersécurité Lexsi. En octobre dernier, le CEO d’Orange Cyberdefense pôle Michel Van Den Berghe a rappelé que le groupe vise « le top trois européen d’ici 2020 ». Orange Cyberdefense venait alors d’inaugurer un nouveau centre d’expertise à Lyon. Il s’agissait du troisième site dédié à la lutte contre la criminalité informatique en dehors de Paris, après Lille et Rennes.
Avec le rachat de SecureData, Orange ambitionne de se rapprocher de ce podium européen. L’entreprise britannique pourra notamment mettre à disposition d’Orange son cyber-SOC (security operations centre) situé à Maidstone, au Royaume-Uni, pour renforcer le réseau existant de neuf cyber-SOC d’Orange Cyberdefense. SecureData, qui conservera son autonomie commerciale et opérationnelle, mènera ses opérations en parallèle de celles d’Orange Cyberdefense en France et en Belgique.
La cybersécurité constitue un marché en plein boom et juteux pour les entreprises en recherche de diversification. Le mois dernier, les armées françaises se sont dotées d’une doctrine de lutte informatique offensive, une manière de muscler leur posture face à la multiplication des menaces dans le cyberespace, devenu un champ de bataille à part entière. En janvier dernier, Alphabet avait lancé Chronicle, une filiale dédiée à la cybersécurité des entreprises. La filiale vise à aider les entreprises à mieux identifier les menaces en ligne pour améliorer leur sécurité face aux cyberattaques.
Ces dernières années, plusieurs levées de fonds et acquisitions majeures ont témoigné de la dynamique du secteur : l’acquisition par Microsoft du spécialiste israélien de la sécurité IT Hexadite pour 100 millions de dollars ; 20 millions de dollars levés par Balbix pour développer la cybersécurité prédictive dans les entreprises ; le rachat par RELX de ThreatMetrix pour 830 millions de dollars ; 40 millions de dollars levés par Menlo Security pour isoler les logiciels malveillants ; un tour de table de 30 millions de dollars pour ThreatQuotient pour aider les entreprises à anticiper les cyberattaques ; ou encore un financement de 1,5 million d’euros pour le français Alsid pour développer une solution de cybersécurité à destination des grandes entreprises.
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Yalayolo Magazine