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La plateforme de réservation de voitures avec chauffeur Uber a discrètement lancé cette semaine une procédure en vue de son entrée en Bourse, a affirmé le Wall Street Journal vendredi soir au lendemain d’une annonce similaire par son rival Lyft. Toujours relégué au second plan depuis son lancement il y a six ans, Lyft a profité des déboires d’Uber durant l’année 2017 (vol de technologies, mensonges sur les revenus de ses chauffeurs, culture sexiste en interne, espionnage des chauffeurs de Lyft, logiciel pour échapper aux contrôles des autorités de régulation, vol des données de 50 millions de clients et de 7 millions de chauffeurs, démission de Travis Kalanick…) pour reprendre du poil de la bête et gagner du terrain dans les villes américaines. Alors que la plateforme de VTC n’affichait que 22% de parts de marché aux États-Unis en janvier 2017, elle en détient désormais plus de 35%. Pour financer ses ambitions sur son marché domestique et à l’international, notamment en Europe et en Amérique latine, Lyft a levé 600 millions de dollars en juin 2018.
Le Wall Street Journal, qui cite des sources proches du dossier, souligne qu’Uber escompte être le premier des deux à faire son entrée sur les marchés. ll viserait une cotation au premier trimestre alors que Lyft viserait mars ou avril, ajoute le journal. Ce serait une échéance plus brève que ce qui avait été évoqué par le patron du groupe américain. Dès son arrivée à la tête d’Uber, fin août 2017, Dara Khosrowshahi avait en effet évoqué une introduction en Bourse au premier semestre 2019.
Vers une valorisation supérieure à 100 milliards de dollars
Mi-octobre, le Wall Street Journal avait affirmé que les banques d’affaires Goldman Sachs et Morgan Stanley étaient pressenties pour être les principales conseillères d’Uber dans cette opération et auraient présenté des propositions de valorisation dont l’une des plus optimistes avancerait 120 milliards de dollars de capitalisation boursière. A plus de 100 milliards, le groupe basé à San Francisco ferait l’objet de la plus grosse introduction en Bourse jamais enregistrée dans le secteur technologique. Et Uber vaudrait autant que General Motors, Ford et Fiat-Chrysler, soit les trois premiers constructeurs automobiles américains, combinés.
Une entrée en Bourse d’une telle ampleur serait surtout une marque de confiance des investisseurs pour Dara Khosrowshahi, qui avait été nommé pour succéder au sulfureux fondateur Travis Kalanick, poussé vers la sortie par des investisseurs inquiets et exercés par les scandales. Dara Khosrowshahi s’efforce de redorer l’image d’Uber et d’assainir les finances du groupe. Cependant, Uber a encore creusé ses pertes au troisième trimestre qui atteignent plus d’un milliard de dollars.
Mais malgré ces pertes, le groupe a des atouts susceptibles d’attirer les investisseurs, en particulier une activité en plein boom : le chiffre d’affaires pour le troisième trimestre s’est élevé à 2,952 milliards de dollars, soit une hausse de 5,4% sur le trimestre précédent et de 38% sur douze mois. De façon générale, le secteur attire les investissements qui pourrait être multipliés par huit pour atteindre 285 milliards de dollars en 2030, selon une étude de Goldman Sachs publiée l’an dernier. Autre attrait majeur : le pari de la voiture autonome, vue comme l’avenir de l’automobile, sur laquelle travaille Uber, à l’instar de la quasi-totalité des grands groupes technologiques et des constructeurs automobiles.
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Yalayolo Magazine