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Le montant
La start-up californienne Instacart, qui développe une plateforme de livraison collaborative de produits d’épicerie, a levé 150 millions de dollars auprès de Coatue Management. Sequoia Capital, Kleiner Perkins Caufield & Byers, Andreessen Horowitz, Khosla Ventures, Thrive Capital et Glade Brook Capital Partners ont également participé à l’opération. Il s’agit d’une extension du tour de table de 200 millions de dollars en série E annoncé en février. Avec ces 350 millions de dollars levés depuis le début de l’année, la société est désormais valorisée 4,35 milliards de dollars.
Le marché
Fondée en 2012 par Max Mullen, Apoorva Mehtan et Brandon Leonardo, Instacart met en relation des particuliers souhaitant être livrés chez eux avec d’autres particuliers disposés à effectuer le déplacement, les achats et la livraison en une heure. Le concept se rapproche de ce que propose UberPOP pour le transport de personnes. Pour se rémunérer, Instacart impute à ses clients une marge sur les épiceries ainsi que des frais de livraison. La start-up conclut également des accords de partage de revenus avec des partenaires, notamment des chaînes d’épiceries, à l’image de Whole Foods Market, chaîne de supermarchés bio tombée dans le giron d’Amazon pour 13,7 milliards de dollars l’an passé.
Pour l’heure, l’entreprise basée à San Francisco opère essentiellement aux États-Unis, où le marché est très lucratif. Selon le ministère de l’Agriculture américain, les consommateurs dépensent plus de 727 milliards de dollars par an pour la nourriture destinée à la consommation à domicile. Cependant, Instacart n’entend pas se limiter aux frontières américaines. L’entreprise a ainsi fait ses débuts sur le marché canadien en décembre dernier.
Au Canada, la start-up américaine s’est d’ailleurs renforcée en mettant la main en janvier sur la société Unata, qui permet aux épiceries de vendre leurs produits en ligne. Avec la technologie de cette entreprise, Instacart a l’opportunité de se lancer dans le développement d’applications pour le secteur de l’épicerie, tout en bénéficiant de la relation existante entre les épiceries et leurs clients. En effet, la start-up américaine mise sur la fidélité des clients pour leur épicerie du coin afin de se positionner comme la vitrine numérique des épiciers.
Les objectifs
Ce financement permet à Instacart de se renforcer pour tenir tête à Amazon, qui ne cesse d’intensifier ses efforts sur le marché de l’épicerie et de la livraison. Outre le rachat de Whole Foods Market, qui constitue la plus grosse acquisition d’Amazon depuis sa création, le géant de Seattle a également lancé Amazon Fresh, son service de livraison de produits frais, surgelés et d’épicerie. A ce dispositif, la marketplace américaine a décidé d’y greffer le service de drive-in Amazon Fresh Pickup. Ce dernier permet aux abonnés d’Amazon Prime de venir récupérer leurs courses à partir d’un quart d’heure après avoir passé leur commande en ligne, le tout sans sortir une seule fois de leur véhicule.
Début février, Amazon a également annoncé le lancement d’un service de livraison pour les magasins Whole Foods Market. Désormais, les membres américains d’Amazon peuvent se faire livrer en deux heures une sélection de produits frais de la chaîne de supermarchés bio via le service payant Prime Now. Selon Morgan Stanley, 48% des utilisateurs de Prime Now commandent des produits alimentaires. Prime Now pourrait d’ailleurs finir par absorber Fresh. Cette fusion des deux services pourrait déboucher sur une autre opération d’envergure : l’intégration pure et simple de Whole Foods Market.
Face à l’ogre Amazon, Instacart veut multiplier les partenariats avec les épiceries et s’étendre dans de nouvelles villes aux États-Unis et au Canada. Pour accompagner cette accélération, la start-up californienne prévoit de recruter 200 collaborateurs supplémentaires en 2018.
Instacart : les données clés
Fondateurs : Max Mullen, Apoorva Mehtan et Brandon Leonardo
Création : 2012
Siège social : San Francisco
Activité : plateforme de livraison collaborative de produits d’épicerie
Financement : 150 millions de dollars en avril 2018
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Yalayolo Magazine