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Les relations continuent de se tendre un peu plus entre les États-Unis et la Russie. Le gouvernement américain a décidé d’interdire l’usage des logiciels de la société russe Kaspersky, spécialisée dans les solutions de cybersécurité. Le département de la Sécurité intérieure se dit «inquiet de possibles liens entre certains cadres de Kaspersky et le renseignement russe, et de la loi russe qui peut obliger Kaspersky à collaborer pour intercepter des communications transitant sur les réseaux russes».
Pour éviter que ces éventuels liens entre l’éditeur d’antivirus russe et les services secrets du Kremlin (FSB) ne se traduisent par des fuites d’informations ou des cyberattaques, Elaine Duke, la secrétaire par intérim de la Sécurité intérieure, a préféré prendre les devants. Elle ainsi ordonné à tous les fonctionnaires fédéraux de désinstaller d’ici 90 jours tous les logiciels antivirus de Kaspersky présents sur les ordinateurs du gouvernement et des agences fédérales.
A la suite de cette opération coup de poing lancée par Washington, Kaspersky a fait part de sa déception dans un communiqué. Toutefois, la société russe affirme qu’elle veillera à apporter des informations complémentaires aux autorités américaines pour «prouver que ces accusations sont totalement infondées».
Des liens étroits entre le fondateur de Kaspersky et le Kremlin
Le choix du gouvernement américain de bannir Kaspersky des services informatiques de son administration vient s’ajouter à sa décision, début juillet, de retirer la société russe de la liste des vendeurs agréés par le bureau chargé des achats du gouvernement fédéral américain (GSA). Par conséquent, Kaspersky était donc considéré depuis le début de l’été comme un logiciel espion du Kremlin.
Les rumeurs évoquant des liens entre la société russe et Moscou ne sont pas nouvelles. En 2012, une enquête de Bloomberg avait ainsi révélé que le fondateur de l’entreprise de cybersécurité, Eugène Kaspersky, a été formé dans un institut cryptographique parrainé par le KGB. De plus, une nouvelle enquête de Bloomberg publiée en juillet affirme, sur la base de mails internes à la société russe, que Kaspersky a entretenu une relation étroite avec le FSB, la principale agence de renseignement russe.
En bannissant Kaspersky de son administration, le gouvernement américain entretient le climat de «guerre froide» avec le Kremlin. La semaine passée, Facebook a révélé qu’une entreprise russe avait dépensé jusqu’à 150 000 dollars pour acheter des publicités politiques sur le réseau social entre juin 2015 et mai 2017, soit pendant la période couvrant la campagne de l’élection présidentielle américaine.
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Yalayolo Magazine