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OPINION// 5 milliards d’hommes et de femmes s’informent quotidiennement via internet. Plaidoyer pour garantir le maintien d’un internet libre et ouvert. Par Fabrice Leclerc, Directeur Général France de Quantcast
Aujourd’hui, cinq milliards de personnes sur la planète s’appuient sur Internet pour s’informer, communiquer, se divertir et bien plus encore. Nous avons la chance de vivre dans un monde où nous pouvons, comme jamais auparavant, accéder sans difficulté à un éventail de contenus multimédia et d’informations à l’étendue inégalée. Tout cela, nous pouvons le faire sans avoir à payer d’abonnement, un luxe autrefois réservé aux plus aisés.
Cependant, la plupart des gens considèrent cet accès gratuit à du contenu quasi illimité comme allant de soi. C’est peut-être ça, le péché originel d’internet : faire croire à tout le monde que le Web est gratuit. Nous laissons penser aux utilisateurs que tout ce contenu varié et attrayant ne coûte rien, quel que soit le moment ou le lieu où nous le consultons. C’est un mythe.
Un contenu original de qualité est souvent le produit de la passion et du travail acharné de créateurs, de journalistes et de rédacteurs qui gagnent leur vie en créant celui-ci. Bien sûr, la majorité de ce contenu est financé par la publicité, garante d’un internet la plupart du temps gratuit et offrant liberté et diversité de contenu.
Consommateurs, internautes, agences médias, annonceurs, devenons-tous, « Médias responsables » !
La publicité en ligne ne fait que prendre toujours plus d’ampleur. Cette année, sa croissance est estimée à près de 400 milliards d’euros. C’est une somme conséquente. Si la publicité est la source principale de financement du contenu et des services dont chacun de nous profite, et si le marché de la publicité se chiffre en centaines de milliards d’euros par an, quel est donc le problème ? C’est le pouvoir.
Toute la croissance de la publicité en ligne n’avantage, en réalité, qu’un nombre restreint d’entreprises. Celles-ci conçoivent des services efficaces que nous utilisons tous chaque jour, ce qui leur permet de toucher un public mondial, tout en proposant aux professionnels du marketing des solutions certes complètes mais de plus en plus verrouillés et dont le but, à terme, est d’exclure toutes alternatives.
Pourtant la valeur ajoutée éditoriale, le contenu qualitatif, que nous consommons chaque jour n’est pas produit par ces mêmes entreprises. Certaines d’entre elles se sont même arrogé cette position de « dominateurs » du Web, dont elles usent de plus en plus pour influer sur les navigateurs et les systèmes d’exploitation que nous employons et, ainsi, dicter la manière dont la publicité doit fonctionner sur l’Internet ouvert. Et plus inquiétant, leurs algorithmes et systèmes fermés ne permettent pas de diversifier les contenus et les points de vue proposés ;
Si l’on continue sur cette voie, où la majorité des investissements en publicité profite seulement à ces quelques entités, qu’obtenons-nous ? Un environnement hostile pour les créateurs de contenu, où les plateformes dominantes influent à l’extrême sur la capacité d’un éditeur à engager son public et à créer de la valeur auprès de lui. Nous ne voulons pas transmettre à nos enfants un monde où la diversité des sources d’informations fiables est mise à mal.
Nous devons collectivement réagir pour garantir le maintien d’un internet libre et ouvert. Internautes comme professionnels de la publicité digitale, nous nous devons de réagir pour favoriser la diversité à la fois des contenus mais aussi des acteurs qui le financent. Car en donnant les pleins pouvoirs à quelques plateformes qui, seules, diffusent l’intégralité de ces contenus et bénéficient des investissements publicitaires correspondants, nous mettons en danger un bien précieux qui est l’information. Consommateurs, internautes, agences médias, annonceurs, devenons-tous, « Médias responsables » !
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