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La commission sur le numérique, la culture, les médias et le sport (DCMS) de la Chambre des communes britannique a qualifié Facebook lundi d’entreprise de « gangsters numériques ». Ces attaques ont été formulées dans le rapport final d’une enquête de plusieurs mois des parlementaires britanniques sur la désinformation et les fake news. La commission a également accusé l’entreprise californienne d’avoir échoué à combattre de manière significative contre d’éventuelles tentatives russes d’influencer différentes élections dans le monde via le réseau social.
La DCMS a par ailleurs noté que Facebook, tout comme les autres groupes majeurs du numérique, doit être soumis à un code d’éthique concernant la lutte contre les fausses informations, l’exploitation abusive des données personnelles et l’abus de position dominante. Elle a ajouté que ces entreprises ne devraient plus pouvoir s’autoréguler. Selon Damian Collins, président de la commission, ces entreprises préfèrent « demander pardon que demander la permission. »
« Il faut un changement radical dans le rapport de force entre les plateformes et le public », ajoute-t-il dans le rapport. « Les droits des citoyens doivent être établis dans la loi, en exigeant des compagnies numériques d’adhérer à un code de conduite inscrit dans la loi par le Parlement et supervisé par un régulateur indépendant », a-t-il ajouté.
Facebook était dans le viseur de la commission depuis l’éclatement du scandale Cambridge Analytica, du nom d’une société de marketing politique qui a détourné les données personnelles de près de 87 millions d’utilisateurs via la plateforme développeur du réseau social. La firme de Menlo Park est notamment accusée d’avoir influencé le vote du Brexit au Royaume-Uni en 2016, mais aussi les élections présidentielles américaines la même année.
Le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg, qui l’année dernière a été auditionné par des parlementaires américains et européens, a refusé à trois reprises de comparaître devant la commission britannique. « Les entreprises comme Facebook ne devraient pas être autorisées à se comporter comme des ‘gangsters numériques’ », a souligné le rapport.
L’année dernière, le régulateur britannique de la protection des données (ICO) avait infligé une amende de 500 000 livres (565 000 euros) à Facebook à la suite de l’affaire Cambridge Analytica. L’ICO avait mené une enquête concluant que « Facebook avait enfreint la loi en omettant de protéger les données personnelles. Elle a également constaté que l’entreprise n’a pas fait preuve de transparence quant à la façon dont les données des personnes ont été recueillies par d’autres ». Le régulateur avait en outre appelé à mettre un terme temporairement aux publicités politiques sur les réseaux sociaux.
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Yalayolo Magazine