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On entend souvent parler des levées de fonds des startups, laissant parfois penser que le financement de l’innovation est de la seule responsabilité des institutions publiques et des fonds d’investissement privés. Et si les citoyen·ne·s pouvaient eux-mêmes financer la création d’entreprises qui agissent en faveur de la préservation de la planète ? C’est le projet un peu fou porté par Time for the Planet. La société à but non lucratif fondée par Nicolas Sabatier, Madhi Coly, Laurent Morel, Coline Debayle, Arthur Auboeuf et Denis Galha Garcia en septembre 2019 a un objectif : récolter un milliard d’euros pour financer 100 startups visant à décarboner la société. La validation scientifique sera opérée par 14 chercheurs dont les noms viennent d’être dévoilés.
Une validation scientifique des projets
L’initiative, lancée en septembre 2019, avait déjà obtenu le soutien de Jean Jouzel, Prix Nobel de la Paix, climatologue, anciennement vice-président du GIEC qui parraine même le projet. Un beau nom assurément auquel s’ajoute une liste de quatorze scientifiques, membres de l’INRAE, du CNRS ou encore du CEA, qui ont accepté d’apporter leur regard et leur soutien à la structure.
Voici la liste par ordre alphabétique :
- Eric Bergé, expert pour The Shift Project;
- Virginie Boutueil, directrice adjointe du laboratoire ville mobilité transport;
- Eliéta Carlu, Directrice chez Allice (Alliance Industrielle pour la Compétitivité et Efficacité Énergétique );
- Stéphane Chatelin, directeur de négaWatt;
- Claire Chenu, directrice de recherche INRAE (Institut National Recherche Agriculture Alimentation et Environnement);
- Philippe Drobinski, directeur du laboratoire de météorologie dynamique et co-fondateur de Energy4Climate;
- Caroline Gervais, experte de la démarche FSSD (Framework Strategic Sustainable Development);
- Thomas Gibon, Research and Technology associated du LIST (Luxembourg Institute of Science and Technology);
- Christophe Goupil, directeur scientifique du campus de la transition.
- Joël Gréa, membre du Climate reality leadership corps;
- Pierre Michel, expert national détaché au sein de la Commission Européenne;
- Frédéric Mougel, directeur scientifique du CNRS Innovation;
- Philippe Ruffin, Start-up program manager au CEA;
- Marjory Wachtel, experte évaluatrice pour la Commission Européenne;
À cette liste, susceptible d’évoluer au fil du temps pourront se greffer des experts temporaires spécialisés sur certaines thématiques très particulières.
Un processus de sélection très cadré
Pour identifier ces solutions, Time for the Planet compte sur sa communauté et ses 6000 actionnaires. Elle prévoit également l’installation de bureaux en Italie, en Allemagne et à Singapour et dans d’autres pays pour élargir son influence. Les projets proposés, qui seront dénichés dans le monde entier, devront répondre à l’une des 20 problématiques identifiées pour lutter contre le dérèglement climatique et ayant un fort potentiel d’impact, à l’échelle mondiale.
Pour choisir les projets qui pourront être financés, Time for the Planet a établi une méthode bien précise. « L’intelligence collective étant au centre du projet » , souligne Coline Debayle, un premier choix sera effectué par des évaluateurs formés à l’exercice. Le comité scientifique sera ensuite requis pour évaluer l’impact positif potentiel de la solution proposée. Viendra ensuite le temps d’une étude sur le potentiel marché via des méthodes de growth hacking (test à petite échelle). Une validation éthique finale sera réalisée par le comité de surveillance et les fondateurs.
Les solutions développées grâce au soutien financier de Time fort the Planet devront répondre « à trois devoirs : respecter la vision et les secteurs d’activité (pas sur du militaire), améliorer l’innovation (open source pur que chacun y ait librement accès) et accepter qu’on vienne mesurer le taux de retour sur la planète chaque année » , dévoile Coline Debayle. En misant sur l’open source, « nous voulons accélérer l’innovation, en évitant de devoir recourir à des brevets qui protègent mais limitent les avancées ».
Une vérification en aval
Une équipe sera également chargé d’auditer l’impact de ces entreprises. « Nous ne nous intéressons pas seulement au taux de retour sur investissement mais surtout au taux de retour sur la planète » , c’est-à-dire, l’impact d’un investissement financier sur la diminution des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) et donc sur la baisse du réchauffement climatique. Si les résultats escomptés ne sont pas au rendez-vous, le financement du projet sera remis en question.
La co-fondatrice souligne également que la structure n’est pas, « un accélérateur car elle n’a pas les compétences pour » mais un dénicheur de pépites. Quant au financement des fondateurs, « nous sommes mandataires mais nous ne nous rémunérons pas. Nous avons tous revendu nos entreprises ou pris du recul opérationnel. Nous passons 95% de notre temps bénévolement dans la structure. Quand on aura levé 10 millions, on envisagera une rémunération » , précise la co-fondatrice.
Si l’horizon paraît encore loin, la startup a déjà levé un million d’euros et réuni 6000 actionnaires en un peu plus d’un an sur son objectif final d’un milliard d’euros.
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