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C’est un sacré cap pour le réseau FrenchFounders, qui annonce ce jeudi la création d’un fonds d’investissement. Déjà dotée d’un club d’investisseurs, qui conseillaient et finançaient certaines startups en tant que business angels, la structure aura désormais un véhicule d’investissement à part entière, abondé en permanence sur le principe du rolling fund. Les investisseurs peuvent donc entrer à leur guise dans le fonds, quelque soit leur apport. Le réseau ambitionne de lever 10 millions de dollars la première année puis 20 millions la deuxième année. De quoi lui permettre de réaliser plusieurs investissements dès début 2021 et d’anticiper de futurs refinancements.
Pour piloter ce projet d’ampleur, le réseau de dirigeants francophones a fait appel à une figure de proue de l’entrepreneuriat tricolore, installée de longue date aux États-Unis : Géraldine Le Meur. Après avoir fondé plusieurs entreprises, la dirigeante s’était reconvertie dans l’événementiel en fondant l’événement Le Web, avec son ex-mari Loïc Le Meur. Puis elle s’était tournée à la fois vers les États-Unis et l’accompagnement en créant à San Francisco l’accélérateur The Refiners avec Carlos Diaz et Pierre Gaubil. L’investisseuse précise qu’elle continuera à suivre les participations qu’elle avait déjà prises via le fonds d’investissement de The Refiners.
Cette nouvelle aventure devrait d’ailleurs éclairer d’un jour nouveau l’avenir de celui-ci. Car Géraldine Le Meur fait le même pari que Carlos Diaz il y a quelques mois, qui a lancé avec son acolyte Ilan Abehassera son propre fonds d’investissement, Diaspora Ventures. Mis en pause au printemps, The Refiners Fund pourrait donc bien ne jamais reprendre ses activités.
Financer mais surtout accompagner
Cette nouvelle étape dans sa vie correspond aux aspirations de Géraldine Le Meur : « Ma passion, c’est d’accompagner les entrepreneurs, leur donner les moyens de leurs ambitions, créer des plateformes qui les accompagnent dans leur succès » , explique-t-elle. Créer un véhicule d’investissement dédié permet à FrenchFounders d’ajouter une brique investissement à son puissant réseau d’entraide. « C’est particulièrement intéressant parce que, dans l’investissement, le point de départ est rarement l’argent, constate la directrice du nouveau fonds. Ce qui motive les investisseurs, c’est la volonté d’être aux côtés des entrepreneurs. On le voit d’ailleurs également dans les fonds traditionnels où l’argent ne suffit plus et où des équipes opérationnelles sont créées pour aider les startups. »
Le fonds bénéficiera donc de la renommée du réseau FrenchFounders à l’international, dont 40% des membres sont aux États-Unis, 40% en Europe et 20% en Asie pour créer un cercle vertueux entre investissement financier, effet réseau et aide opérationnelle. Logiquement, il ciblera en priorité les startups fondées par des dirigeants francophones – mais pas forcément en France – qui arborent dès le départ des ambitions internationales. « L’idée est d’aider ces entreprises à se développer dans tous les marchés où cela a un sens et de leur permettre de profiter de la présence locale des équipes et des membres de FrenchFounders en Amérique, en Europe et en Asie. C’est primordial, notamment en matière de recrutement » , souligne Géraldine Le Meur.
Dénicher les futures pépites
Et l’objectif est clair : « Nous voulons chaque année investir dans les tours de table des 30 meilleures startups francophones » , affiche l’investisseuse pour qui FrenchFounders doit devenir « un réflexe pour un entrepreneur qui a une ambition internationale » . Pour cela, le réseau investira principalement dans des entreprises en amorçage ou en série A, qui ont des velléités d’internationalisation à horizon 12 mois. En misant des tickets à partir de 200 000 dollars, en co-investissant avec d’autres VCs, FrenchFounders espère compléter le panel d’expertise des tours de table. « Nous savons ce que nous apportons, nous savons aussi ce que les autres investisseurs ont à apporter aux startups. Nous souhaitons travailler en synergie avec les autres acteurs. »
Humilité ne rime cependant pas avec manque d’ambition. Le fonds ne s’interdira donc pas « d’investir bien davantage » si certains dossiers l’exigent. « Nous allons fonctionner de manière incrémentale pour faire grossir le modèle. Et nous suivrons les startups sur plusieurs années en opérant une sélection pour réinvestir dans les plus prometteuses – le rolling fund nous permettant de nous affranchir de la contrainte des fonds traditionnels de réserver une poche d’investissement dédiée » , observe Géraldine Le Meur.
Un appel du pied à peine voilé à la communauté FrenchFounders. En effet, certains membres déjà mobilisés dans le club d’investisseurs souhaitent s’impliquer davantage et trouveront dans le fonds la structure qui manquait jusqu’ici au réseau.
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Yalayolo Magazine