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En février dernier, Ÿnsect attirait déjà l’attention des médias avec une levée de fonds de plus de 125 millions de dollars à laquelle s’ajoutait une subvention de 23 millions de dollars. Un an et demi plus tard, la startup spécialisée dans l’élevage d’insectes et la fabrication de farine destinée à nourrir les animaux, annonce le closing effectif de sa série C pour un montant global de 372 millions de dollars (315 millions d’euros). Portée par Astanor Ventures, Upfront Ventures, FootPrint Coalition, Happiness Capital, Supernova Invest et Armat Group, l’opération a également profité de la participation d’un consortium bancaire, constitué de la Caisse des dépôts, du Crédit Agricole Brie Picardie et de la Caisse d’Epargne Hauts-de-France.
Renforcer ses capacités de production et se lancer à l’international
Après une première ferme d’élevage installée dans le Jura en 2015, les fondateurs d’Ÿnsect, Antoine Hubert, Jean-Gabriel Levon, Fabrice Berrot et Alexis Angot, ont rapidement eu envie d’évoluer. Dès 2019, ils annonçaient la construction d’une nouvelle ferme près d’Amiens dont la surface totale devrait atteindre les 40 000 mètres carrés. Cette récente levée permettra d’embaucher plusieurs centaines de collaborateurs·rices mais surtout de finaliser les travaux de sa seconde usine et lancer sa production début 2022. Cette dernière vise la fabrication de 100 000 tonnes d’insectes par an.
Déjà en commerce en Asie et en Europe, Ÿnsect se voit déjà partir à la conquête du marché nord américain. D’où la volonté d’accueillir parmi ses investisseurs deux fonds basés aux États-Unis, Upfront Ventures et FootPrint Coalition. Un soutien qui s’avère d’autant plus important avec les restrictions émises par le président américain depuis son arrivée à la Maison-Blanche.
Un marché au potentiel énorme
Ÿnsect élève des insectes dans une ferme verticale puis les transforme en farine utilisée comme nourriture animale et engrais. La société offre une réponse à une double problématique : produire davantage de protéines pour répondre à nos besoins et limiter l’impact de l’agriculture sur la planète. Selon la FAO (Food and Agriculture Organization), la demande en protéine augmentera de 52% entre 2007 et 2030. Or, les techniques utilisées par la startup nécessitent 98% de terre en moins qu’une agriculture classique et produit moins de CO2, deux avantages non négligeables. Pour arriver à ce résultat, Ÿnsect a dû déposer pas moins de 30 brevets, ce qui explique les millions de dollars levés depuis cinq ans par la startup. À ce jour, l’entreprise a déjà signé des contrats d’une valeur globale de 105 millions de dollars (90 millions d’euros) avec des clients tels que Torres (viniculture), Skretting (produits agricoles) ou encore Compo Group (jardinage).
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Yalayolo Magazine