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Qui a dit que les investissements prendraient un coup de froid avec la crise ? Sans doute pas les équipes de C4 Ventures qui ont profité du confinement pour réaliser trois nouvelles opérations et le premier closing de leur nouveau fonds, C4 Ventures II. Doté d’une enveloppe de 40 millions d’euros au 11 mai, il devrait atteindre les 80 millions d’euros d’ici la fin de l’année.
Créé en 2014 par Pascal Cagni, directeur général d’Apple Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique de 2000 à 2012, C4 Ventures a d’abord investi dans des startups hardware comme Netatmo ou Nest avant de se lancer dans deux autre secteurs : le commerce et les médias numériques. Une stratégie qui lui a plutôt bien réussi puisqu’en 8 ans, il est entré au capital de 30 startups dont 5 (Nest, Formlabs, Via, Riskified et Graphcore) sont devenues des licornes, et a réalisé 4 exits. Au “31 décembre, nous étions sur un multiple par trois du capital investi, ce qui est dans la moyenne très haute des fonds européens et français” , souligne Boris Bakech, Principal du fonds. Un bilan positif sur lequel l’équipe a capitalisé pour lancer un second véhicule d’investissement, C4 Ventures II, et convaincre des investisseurs en plein confinement.
40 millions levés en plein Covid
À peine leur passeport européen obtenu (le 24 mars 2020), les équipes de C4 Ventures se sont lancées à la recherche de fonds pour alimenter C4 Ventures II. Malgré la crise du Covid-19, les investisseurs ont répondu à l’appel. En deux mois et demi, le fonds d’investissement a réussi à convaincre “des entrepreneurs et dirigeants expérimentés, des investisseurs rompus au capital-risque représentés par des family office et d’anciens partenaires de les soutenir dans ce nouveau fonds” . Le 11 mai, ils closaient ainsi son premier tour de table d’une valeur de 40 millions d’euros sur les 80 millions d’euros visés d’ici la fin de l’année. Et deux jours plus tard, ils réalisaient leur premier investissement avec Centrical, une startup israélienne traquant la performance au travail. Une opération qui porte à sept le nombre total d’investissements de C4 Ventures II. “Comme nous avions ce projet de second fonds, nous nous sommes laissés la possibilité d’investir tout de suite (avec le premier fonds) dans des entreprises et de les transférer ensuite sur le second fonds. Nous en avons transféré six et nous avons réalisé un septième investissement, deux jours après le premier closing” , explique Boris Bakech.
Une visée sectorielle et européenne
C4 Ventures II investira en série A et co-investira sur les tours de financement plus avancés. Les tickets doubleront par rapport au premier fonds pour passer de 2 à 4 millions d’euros en premier investissement. « Nous pourrons aller jusqu’à 12 millions sur une seule entreprise (y compris les réinvestissements) mais ce ne sera pas la norme » , précise Boris Bakech. Ce nouveau fonds calquera sa stratégie d’investissement sur celle de son aîné, à savoir adopter une approche sectorielle (hardware intelligent, commerce du futur et médias numériques) et européenne. “Notre projet est doublement européen car il s’agit à la fois d’investir dans des entreprises basées en Europe mais aussi dans des entreprises plus développées aux Etats-Unis et en Israël qui souhaitent s’étendre en Europe » , ajoute Boris Bakech. L’équipe s’appuiera sur “l’expérience de Pascal Cagni qui a dirigé Apple en Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique de 2000 à 2012 et lancé des produits comme l’IPhone ou l’iPad dans 120 pays » et celle de son réseau d’operating partners.
La mesure, clé de ses futurs investissements
Si le Covid n’a pas échaudé l’envie d’investir des sociétés de capital-risque, cette crise modifiera peut-être les critères de sélection de leurs prises de participation. Si en période normale, le baromètre était axé sur la valorisation des startups et ce fameux statut de licorne, ce modèle sera plus difficile à faire adopter à partir de maintenant. “Les investisseurs seront plus attentifs aux indicateurs clés du business model. On peut excuser un ralentissement de la croissance durant cette période mais pas une mauvaise gestion du cash” , explique Boris Bakech. La raison d’être deviendra également un critère d’investissement. “En tant que VC, nous devons aussi modestement faire en sorte que le monde aille dans le bon sens de l’histoire. Il faut commencer à mesurer l’impact en termes environnemental et social, en plus des critères économiques qui restent incontournables” . C4 Ventures publiera chaque année un baromètre de l’impact environnemental et social des entreprises de son portefeuille. Une position qui fait écho à la signature de la charte Sista par la société l’an dernier et rappelle qu’investissement et engagement sont conciliables, et souhaitables.
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Yalayolo Magazine