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CRITIQUE SANS SPOILER — En revenant derrière la caméra pour l’épisode IX de Star Wars, J.J. Abrams — déjà réalisateur de l’épisode VII, « Le Réveil de la Force » — avait deux objectifs. Premièrement, il devait offrir une fin à la hauteur de l’une des sagas les plus célèbres de l’histoire du cinéma. Ensuite, il avait la lourde tâche de réconcilier l’ensemble du public avec la franchise, après un épisode VIII bien reçu par la critique, mais qui divise les fans. Avec « L’Ascension de Skywalker », il remplit partiellement le contrat.
Dans « Les Derniers Jedi », Rian Johnson avait fait le choix d’envoyer les trois héros de cette nouvelle trilogie — Rey, Finn et Poe — dans des aventures différentes. Rey (Daisy Ridley) partait sur les traces de Luke Skywalker pour apprendre à devenir une Jedi et en savoir plus sur sa place dans la galaxie. Finn (John Boyega) faisait équipe avec la mécanicienne Rose pour réaliser quel est le sens de son engagement dans la Résistance. Enfin, Poe (Oscar Isaac) se trouvait en conflit avec la cheffe de cette même Résistance sur la méthode à employer dans leur opposition au Premier Ordre.
Ce qui fonctionne : la dynamique entre les trois héros, les scènes d’action et Kylo Ren
Ici, J.J. Abrams envoie toute cette équipe sur la même mission, et nos héros passent une grande partie du film ensemble. C’est un des points forts de cet opus, tant le ping pong entre les acteurs fonctionne. On en apprend au passage un peu plus sur le passé de Poe, et Finn découvre qu’il n’est pas seul dans l’univers.
Grâce à la réalisation de J.J. Abrams et au montage dynamique, on traverse la première partie du film à la vitesse lumière. Les scènes d’actions sont toujours aussi spectaculaires, moins originales esthétiquement que le croiseur coupé en deux ou que la bataille de Crait dans « Les Derniers Jedi », mais tout de même prenantes.
La relation complexe entre Rey et Kylo Ren (Adam Driver) reste l’élément central de la saga. Le tiraillement des deux personnages entre les côtés clairs et obscurs de la Force continue de les contrarier. Maintenant que Snoke est mort, Kylo Ren assume le rôle du suprême leader du Premier Ordre, avec l’impulsivité et le manque de maturité qui le caractérisent. La vulnérabilité de cet anti-héros en fait probablement le personnage le plus intéressant de cette nouvelle trilogie, notamment grâce au jeu d’Adam Driver.
Ce qui déçoit : trop de clins d’œils aux précédents films et un dénouement prévisible
Ce focus sur Kylo et Rey fait que les personnages secondaires passent complètement à la trappe. Le film tente de donner un peu de substance au Général Hux (Domhnall Gleeson), mais cet élément est rapidement évacué. Le retour de Lando Calrissian (Billy Dee Williams) est malheureusement purement anecdotique. Quant aux nouveaux personnages, on a à peine le temps de les découvrir. A moins que Disney décide de leur offrir un spin-off sur son service de streaming (et si c’était ça le but ?).
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Grâce à l’utilisation de séquences issues du tournage du « Réveil de la Force », Lucasfilm a pu faire apparaitre Leia dans le film, malgré le décès de son interprète Carrie Fisher avant le tournage. Sa présence est donc limitée. On sent que ses répliques ont été inclues dans le script du film avec difficulté. Malheureusement, le personnage n’a pas le droit à un adieu à sa hauteur.
Pour tenter de clore la saga dignement, J.J. Abrams fait revenir son grand méchant emblématique : l’Empereur Palpatine. Logique, quand on sait que l’ancien sénateur de Naboo est là depuis l’épisode I, et que son ombre plane sur cette nouvelle trilogie. Le réalisateur fait ici appel habilement à une vieille prophétie énoncée dans la prélogie pour justifier la présence de Palpatine. Un choix qui devrait satisfaire les fans.
Les références à la trilogie originale sont nombreuses, qu’il s’agisse de clins d’œils visuels ou d’apparition de personnages iconiques. C’était l’un des principaux traits du « Réveil de la Force », un épisode qui fut un énorme succès, si bien que J.J. Abrams a décidé de redoubler d’efforts dans ce sens. Sauf qu’on frise l’overdose.
Car le principal problème du film est bel et bien celui-ci : il ne prend aucun risque. Lorsqu’il s’agit de visiter des nouveaux lieux, « L’Ascension de Skywalker » nous amène une fois de plus vers un monde désertique et une planète forestière, comme l’avait déjà fait l’épisode VII. Et du point du vue de l’intrigue — une fois LA grosse révélation passée — le long métrage nous emmène vers une conclusion facile et prévisible. On s’attendait à un peu plus pour une saga aussi emblématique.
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