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Gourou du marketing mobile et du digital dans les années 2000, Alexandre Mars, entrepreneur visionnaire, mène aujourd’hui bataille pour la révolution du partage. À la tête d’Epic, il met ses profits au service d’une grande cause: la lutte contre les injustices sociales. Portrait d’un activiste.
En ce début avril, l’invité de l’émission Contre toute attente est François-Xavier Demaison, ex-avocat fiscaliste de Wall Street devenu humoriste à succès. Alexandre Mars, autre New-yorkais d’origine française, est aux commandes de cette série de rendez-vous proposée en podcast, dont l’objectif est de mettre en lumière des destins exceptionnels. Comme celui de Fleur Pellerin, Coréenne adoptée, nommée ministre de la Culture en France, ou encore Grand Corps Malade, ex-basketteur reconverti en slameur après une chute accidentelle. Comment ont-ils réussi à donner un élan inattendu à leur existence, malgré un chemin semé d’embûches? En recueillant les confidences de ses invités, Alexandre Mars, serial entrepreneur devenu philanthrope, qui endosse pour l’occasion le rôle d’intervieweur, se reconnaît dans ces trajectoires aux lignes imprévisibles.
Ni l’abbé Pierre, ni mère Teresa
Lui aussi a changé de vie, ou plutôt de regard sur le monde. Travailleur forcené, intuitif, fonceur, ce millionnaire de 44 ans -qui a fait fortune dans le digital – raconte son parcours et, surtout, sa nouvelle aventure dans La Révolution du partage, publié en 2018. Selon la formule consacrée, il décide de « ne plus perdre sa vie à la gagner » et veut donner du sens à son engagement. En 2014, il crée Epic, sa sixième start-up, une plateforme destinée à lutter contre les injustices sociales à travers le monde, dont il finance à 100% les coûts de fonctionnement, soit 2 millions de dollars par an.
« Je suis un activiste. Je sais que nous pouvons changer des millions de vies et avoir un impact »
L’idée est simple: banaliser le don en le simplifiant. Les outils existent: l’arrondi en caisse, sur salaire, la promesse du partage… « J’avais passé 20 ans à porter l’innovation dans divers secteurs. Là, j’allais m’attaquer à l’une des plus vieilles industries du monde, celle du don, et innover. Avec Epic, je veux changer la trajectoire de ce nouveau monde des malchanceux du premier jour. Je suis un activiste. Je sais que nous pouvons changer des millions de vies et avoir un impact », ambitionne-t-il. Depuis, l’homme d’affaires fait la chasse aux mécènes: les entrepreneurs, les héritiers, les chefs d’entreprise, les banques privées, les influenceurs (chanteurs, acteurs, sportifs…) et les entreprises, à l’instar de Caudalie, Dior Couture ou encore Derichebourg. « Elles ont bien compris l’intérêt de mener des actions au niveau sociétal », justifie le fondateur d’Epic.
L’interview café croissant
Quels sites consultez-vous au petit déjeuner?
Le « New York Post », « L’Équipe », « Les Échos ».
Quelles sont les personnalités qui vous inspirent sur les réseaux sociaux?
Certains sportifs, qui sont proches de la communauté Epic, comme Kevin Mayer et Martin Fourcade. Ou encore le spationaute Thomas Pesquet.
Quel est votre dernier coup de coeur pour un objet high-tech ou pour une start-up?
J’ai un coup de coeur pour une start-up, Forward Health – goforward.com.
Quel sport pratiquez-vous?
Je pratique le krav maga, et je cours beaucoup, ça me permet de me vider la tête. J’adore danser le hip-hop avec l’une de mes filles, et j’ai longtemps été l’entraîneur de football de mon autre fille.
Acheter sa liberté
Pour permettre à Epic de se développer (six bureaux répartis dans le monde), Alexandre Mars s’appuie sur son « family office », Blisce, un fonds personnel d’investissement dans les nouvelles technologies et dans des start-up connues ou qui le seront bientôt (Spotify, Pinterest, Alibaba, Casper, BlaBlaCar…). Une partie des plus-values sert à financer le fonctionnement de la plateforme. Durant ces 20 dernières années, Alexander Mars s’est bâti une richesse personnelle faite d’intuition et de chance, qui lui a permis d’acheter sa liberté. « Avoir raison une seconde avant les autres et détecter les signaux faibles sont des valeurs cardinales pour un entrepreneur », reconnaît-il.
Le dirigeant semble avoir retenu la leçon. Son parcours en témoigne. De son père, Dominique Mars, centralien et figure emblématique du conseil en stratégie (directeur du BCG et fondateur de Mars&Co), il hérite du sens des affaires et d’une culture américaine du business. Sa mère lui transmet des valeurs de partage et d’altruisme. Bien entouré, il crée, à 17 ans, sa première entreprise, une société d’organisation de concerts lycéens. Biberonné à la culture HEC, il fonde l’une des premières agences web en Europe, A2X. Il partage son temps entre les États-Unis et l’Europe. À peine rentré en France, il monte Phonevalley, agence de marketing mobile. Une idée visionnaire, mais les débuts sont laborieux. « En 2001, l’Europe était en avance sur les États-Unis concernant les infrastructures mobiles, le potentiel était donc réel. Mais la bulle internet avait rendu tout le monde frileux. C’est seulement en 2004, quand le marché s’est ouvert à nouveau, que nos efforts ont payé », se souvient-il.
La consécration viendra en 2007, année où le premier iPhone est révélé au grand public. En quelques mois, le trentenaire reçoit pas moins de 15 offres de rachat. Alexandre Mars vend au groupe Publicis, dont il devient directeur de l’activité mobile durant cinq ans. En 2010, il part avec sa famille à New York pour lancer la première agence mobile aux États-Unis, au sein du groupe Publicis. Preuve d’un positionnement efficace, Phonevalley sera consacrée « agence de marketing mobile de l’année » pendant deux ans consécutifs. En parallèle, il monte ScrOOn, une plateforme de gestion des médias sociaux pour les marques. Twitter entre alors en Bourse en 2013, ce qui sert la cause de ScrOOn, en mettant sur le devant de la scène l’influence des médias sociaux. BlackBerry rachète la société pour monétiser ses abonnés. Deuxième coup de maître du jeune entrepreneur. La même année, il entreprend un tour du monde avec sa femme et ses deux filles. « Je savais déjà que ma future entreprise serait sociale », confesse Alexandre Mars. Il profite de cette parenthèse pour rendre visite à des fondations et à des ONG, pour rencontrer des élus politiques, afin de s’imprégner de l’état de l’art philanthropique.
« Mes interlocuteurs reconnaissent qu’ils ont donné bien moins que ce qu’ils auraient pu, par manque de connaissances, de temps et de confiance. » Aussi, Epic propose-t-elle de choisir parmi 20 associations triées sur le volet, de Lyon à São Paulo, de Phnom Penh à San Francisco. Surtout, la start-up garantit aux donateurs de pouvoir suivre, en temps réel, les effets positifs de leurs dons et de vérifier leur impact.
Au-delà de toutes ses consultations aux quatre coins de la planète, l’entrepreneur social a pris conscience d’un nouveau signal faible. À savoir la révolte sociale et la fin de la verticalité. « Je ne voulais pas gagner de l’argent pour thésauriser, mais pour utiliser le pouvoir de l’argent », explique Alexandre Mars dans son livre. Désormais, l’action porte un nom: le don.
Parcours
2001 : création de Phonevalley, agence de marketing mobile, revendue à Publicis.
2006 : création de ScrOOn, entreprise du Web social, revendue à BlackBerry.
2014 : création d’Epic.
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