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- Nvidia est une entreprise américaine qui fabrique de cartes graphiques pour consoles et PC très puissantes depuis 25 ans.
- En quelques années, elle a développé sa technologie pour devenir un acteur incontournable de la voiture connectée, puis de la voiture autonome.
- L’action a doublé en un an.
Nvidia affirme avoir séduit plus de 320 entreprises avec sa technologie dédiée aux voitures autonomes, des développeurs de logiciels aux constructeurs automobiles. C’est ce qu’a déclaré son directeur général, Jensen Huang, lors du Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas ce lundi 8 janvier 2018.
L’entreprise américaine cotée au NASDAQ depuis 1999 s’est bâtie une solide réputation dans le monde du jeu vidéo en tant que fabricant de processeurs, cartes et puces graphiques très puissantes pour consoles et PC. C’est notamment son processeur graphique qui équipe toutes les PlayStation 3 de Sony, ainsi que les récentes consoles Switch de Nintendo, immense succès de l’année 2017 — Nintendo vise 14 millions d’unités sur un an —.
Voici comment cette entreprise de cartes graphiques 3D est devenu en quelques années un acteur incontournable sur le marché des voitures autonomes.
L’entreprise a d’abord conquis le marché des écrans tactiles dans les voitures connectées
Nvidia travaille avec Tesla depuis 2011, soit « depuis les débuts du développement de la Model S », souligne le site de l’entreprise de processeurs, dont une large gamme de cartes graphiques portent d’ailleurs — un hasard — le nom Tesla, en hommage à l’inventeur du même nom.
Au départ, il ne s’agissait pas de développer un système de conduite autonome mais seulement d’améliorer de la conduite manuelle, rapportait IDG en 2014. Par exemple, le puissant processeur mobile Tegra K1 de Nvidia était utilisé dans la première Model S pour faire tourner les écrans tactiles du tableau de bord.
« Les consommateurs ont l’habitude d’avoir une expérience [fluide] comme sur mobile ou tablette. Et ils attendent la même expérience dans leur voiture, qu’elle coûte 30.000 dollars ou 200.000 dollars », expliquait Danny Shapiro, directeur de la division automobile de Nvidia.
C’est pourquoi Nvidia a noué très tôt des partenariats avec de nombreux constructeurs de toutes gammes, de Lamborghini à Audi. L’objectif est clair: « apporter la superpuissance des processeurs Nvidia » à la conduite de tous les jours.
Alors que les voitures deviennent de plus en plus intelligentes, la demande pour des processeurs augmente. En 2012, Nvidia se vantait d’avoir installé des processeurs de sa marque dans plus de 2 millions de voitures. Ce nombre passe à 5,1 millions en 2014, 8 millions en 2015, 10 millions en 2016 et pourrait atteindre 25 millions d’ici 2025.
Mais Nvidia ne s’est pas contenté de pousser ses processeurs sur le marché de ce que les spécialistes du secteur appellent « l’infotainment » — par exemple, les écrans tactiles qui permettent de contrôler des aspects de la voiture mais aussi de naviguer sur internet.
Puis elle a basculé vers la navigation autonome
Il y a deux ans, Nvidia a commencé à prendre la technologie utilisée dans les écrans des voitures pour l’appliquer à la conduite autonome. « Les processeurs graphiques ne sont pas juste utilisés pour les graphiques », expliquait Danny Shapiro au Time fin 2015.
« Il y a du calcul de données, des multiprocesseurs à traitement parallèle, de la reconnaissance de langage (…) Nous avons donc pu appliquer cette même force de traitement à la voiture en elle-même. »
Armé de cette technologie, Nvidia a commencé à nouer des partenariats avec de nombreux acteurs de la conduite intelligente pour développer plusieurs facettes de son intelligence artificielle:
Début 2016, Nvidia a noué un partenariat avec Uber et son programme de voitures autonomes, fournissant sa toute nouvelle plateforme « Drive PX 2 », une plateforme capable « d’analyser en temps réel l’environnement périphérique du véhicule, vous géolocaliser avec précision sur des cartes HD ou bien planifier des itinéraires en toute sécurité », décrit le site.
Cette technologie développée par Nvidia permet aux voitures d’Uber de « prendre des décisions en une fraction de seconde », a vanté Jensen Huang. La plateforme Drive PX devrait également équiper les voitures Toyota d’ici 2020.
Puis début 2017, Nvidia a annoncé la sortie du « système sur une puce » (SoC) appelé Xavier, censée représenter une toute nouvelle étape dans le deep-learning. Elle serait non seulement capable d’aider une voiture à se repérer, mais également à prendre des décisions de conduite beaucoup plus rapidement et efficacement qu’auparavant.
Cette technologie intéresse beaucoup Chris Urmson, ancien responsable du programme de véhicules autonomes de Google qui a créé la société Aurora, avec laquelle Nvidia vient d’annoncer un partenariat le 8 janvier 2018 pour créer « véhicules autonomes avancés et des solutions de mobilité ».
- Un système de co-pilotage
La force de Nvidia réside dans la multiplicité des technologies dont elle dispose. Par exemple, l’accord confirmé avec Volkswagen ce 8 janvier 2018 n’a pour but de développer une conduite 100% automatique, mais de travailler avec « AI Co-Pilot », une plateforme d’intelligence artificielle de « copilote intelligent » qui aiderait le conducteur humain sur la route.
- Une intelligence artificielle qui apprend partout où elle peut
Nvidia ne se contente pas d’investir le secteur de la conduite sans chauffeur. En juillet dernier, l’entreprise a noué un partenariat avec le chinois Baidu ayant pour but de développer sa technologie d’intelligence artificielle dans plusieurs autres domaines comme les services de Cloud ou la détection d’image et de texte, et pouvoir ensuite l’appliquer à la conduite autonome.
Nvidia continue son ascension tandis que la concurrence fait rage
La lune de miel entre Tesla et Nvidia a pris partiellement fin en septembre 2017, lorsque l’entreprise d’Elon Musk a choisi de remplacer certains processeurs — ceux « d’infotainment », qui servent à alimenter le tableau de bord —pour ses Model 3 par la marque Intel. Toutefois, Tesla continue d’utiliser le processeur Autopilot 2 de Nvidia pour ce qui touche à la conduite sans-chauffeur.
Cela n’a pas empêché Nvidia d’exploser en bourse début novembre 2017 grâce à une augmentation de son chiffre d’affaires de 175% en un an. En 2017, 7% de son chiffre d’affaires total provenait de ses activités dans la voiture autonome. Certains observateurs imaginent déjà que ce pourcentage montera à 25% d’ici 2030.
Le cours du titre a quant à lui plus que doublé entre fin 2016 et fin 2017.
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